LE VOTE DE LA CHAMBRE DES REPRESENTANTS EN FAVEUR DE L’OLEODUC KEYSTONE XL EST UN ACTE DE GUERRE

Par Wica Agli
Publié sur le site Lakota Voice
Le 14 novembre 2014
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Traduction Christine Prat

 

RosebudLogo29-3-2014ROSEBUD, Dakota du Sud – En réaction au vote de ce jour à la Chambre des Représentants des Etats-Unis, autorisant l’oléoduc Keystone XL devant transporter du pétrole de sables bitumineux, le Président Tribal Sioux de Rosebud a annoncé que la Tribu Sioux de Rosebud (Sicangu Lakota Oyate) considérait l’autorisation de cet oléoduc comme un acte de guerre.

La Tribu a fait ce qu’elle a pu pour rester pacifique dans ses interactions avec les Etats-Unis dans cette affaire, en dépit du fait que la Tribu Sioux de Rosebud doive encore être consultée dans les formes sur le projet, qui traverserait les Terres Tribales, et que les inquiétudes exprimées auprès des Ministères de l’Intérieur et des Affaires Etrangères doivent encore être prises en compte.

« La Chambre a signé notre arrêt de mort et l’arrêt de mort de nos enfants et petits-enfants. La Tribu Sioux de Rosebud n’autorisera pas ce pipeline à traverser nos terres » dit le Président de la Tribu Sioux de Rosebud, M. Scott. « Nous sommes indignés par le manque de coopération intergouvernementale. Nous sommes une nation souveraine et ne sommes pas traités comme tel. Nous fermerons les frontières de notre réserve au Keystone XL. Autoriser le Keystone XL est un acte de guerre contre notre peuple. »

En février dernier, la Tribu Sioux de Rosebud et d’autres membres de la Grande Nation Sioux ont adopté des résolutions Tribales s’opposant au projet Keystone XL.

« Les peuples Lakota ont toujours été les intendants de cette terre » ajouta le Président Scott. « Nous pensons qu’il est impératif que nous fournissions des sources d’énergie sûres et responsables, non seulement aux membres de nos Tribus, mais également aux non-membres. Nous devons cesser d’investir dans des projets de carburant risqués comme le Keystone XL de TransCanada. Il est temps de nous souvenir que la terre est notre Mère et arrêter de la polluer, et prendre des mesures pour préserver la terre, l’eau et l’avenir de nos petits-enfants. »

La Tribu Sioux de Rosebud et plusieurs autres Tribus du Dakota du Sud sont unies pour s’opposer à des projets de carburant risqués et dangereux comme le Keystone XL de TransCanada. Le trajet projeté pour le Keystone XL de TransCanada traverse directement les Terres de la Grande Nation Sioux (Oceti Sakowin) telles qu’elles ont été définies par les deux Traités, celui de 1851 et celui de Fort Laramie de 1868, et passe à l’intérieur des frontières des Réserves Sioux de Rosebud et de Cheyenne River.

 

QUAND LA CONSTRUCTION COMMUNAUTAIRE IMPLIQUE UNE RECONSTRUCTION CONCRETE

Par Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Publié sur Censored News
7 mai 2014
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Traduction Christine Prat

Depuis sa création il y a plus de 20 ans, Owe Aku (‘Bring Back the Way’ – Retrouvez la Voie – fondé par le tiyospaye – famille élargie – White Plume) a travaillé pour la culture Lakota et sa base territoriale dans des forums allant des salles de séjour des Anciens de Pine Ridge au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève. Les nombreux aspects du travail pour le changement social et la revitalisation culturelle se situent nécessairement dans le cadre du système de tiyospaye (famille élargie ou communauté) qui est la base de l’organisation sociale des Lakota traditionnels. Les membres de cette famille ne sont pas seulement les humains. Les nations silencieuses (l’herbe, les fleurs, les arbres), les êtres à quatre pattes, l’eau sacrée et notre Mère la Terre elle-même font partie de la communauté et être un bon parent est le but du système du tiyospaye. Nous sommes maintenant sur la ligne de front pour protéger l’eau sacrée, ayant fait le vœu de bloquer l’exploitation d’uranium dans les Black Hills et d’empêcher le Pipeline KXL de pénétrer dans le territoire Lakota défini par traité. C’est notre devoir, notre responsabilité et notre plaisir de faire ce travail uniquement en tant que bénévoles à temps plein.

Il y a quelques années, un incendie à l’origine douteuse a détruit la maison des White Plume sur un terrain proche de Wounded Knee Creek. L’incendie était catastrophique pour la famille, la communauté et le travail d’Owe Aku. Des objets cérémoniels et des œuvres d’art ancestrales inestimables, ainsi que de la documentation historique ont été perdus. Çà c’est produit pendant que nous menions un combat contre une des plus grandes compagnies d’uranium du monde et, pendant de nombreuses semaines, Debra White Plume a travaillé sans relâche pour reconstituer la documentation de la chambre d’un motel de la réserve.Les choses se sont améliorées avec le temps, bien sûr, et Alex White Plume a reconstruit la maison familiale qui constitue le cœur de leur tiyospaye. A tout moment, des petits-enfants, quelques arrière-petits-enfants et des hôtes venus de partout dans le monde viennent y vivre et travailler à la reconstruction de leur maison. Le ‘bureau’ a été déménagé dans une chambre d’amis pleine à craquer et la ‘boîte aux lettres’ est un coin du lit de Debra. Le travail n’a jamais cessé.

Owe Aku est bien connu en Amérique du Nord comme force motrice derrière les alliances qui regroupent les Lakota, tout comme des alliés et soutiens non-Autochtones, pour bloquer le Keystone XL, et la lutte contre l’uranium continue.

Cependant, Owe Aku n’a jamais eu son propre bureau ni même une vraie table de travail. Mais finalement, le tiyospaye s’est rassemblé pour aider à construire un bel espace de bureau, avec des combles pour le rangement et/ou un ‘dortoir’ pour la multitude de visiteurs venus pour travailler avec Owe Aku. Dans les premiers jours de la construction, la nouvelle s’est répandue, et des petits-enfants, des nièces, des neveux et des amis sont venus aider. Certains ont apporté du matériel. Certains ont fait don de quelques dollars.

De plus, beaucoup de planches ont été coupées avec la scie portable des White Plume dans les pins de Pine Ridge, et beaucoup de matériel a été donné par la famille White Plume.
L’extérieur du bâtiment est terminé et à présent nous avons besoin d’aide pour finir l’intérieur. Comme toujours, tout don que vous pouvez faire est bienvenu, quelque soit le montant. Voir notre site www.oweakuinternational.org et cliquer sur Pay pal pour faire un don. Nous sommes conscients de demander beaucoup à ceux qui nous soutiennent et de compter sur eux pour tout ce que nous faisons, mais nous vous assurons que notre travail acharné et notre implication méritent la confiance que vos dons représentent.
Wopila !

 

 

DECOLONISER LA RESISTANCE AUX PIPELINES EN AMERIQUE DU NORD

 

Par Lee Veeraraghavan sur le site Occupy.com
Mardi 25 février 2014
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Traduction Christine Prat

Tandis que la bataille contre l’oléoduc Keystone XL s’intensifie aux Etats-Unis, la Colombie Britannique au Canada fait face à des combats similaires. Le pipeline d’Enbridge Northern Gateway, s’il est approuvé, devrait transporter du bitume dilué des sables bitumineux d’Alberta jusqu’à la côte du Pacifique.

Le gaz de schiste du nord-est de la province doit aussi être transporté par gazoduc : le Pipeline Pacific Trails de Chevron-Apache, que certains considèrent comme un précurseur pour le Northern Gateway, dont les travaux de construction devaient commencer en 2013. Après avoir été repoussée d’un an, la construction du PTP a maintenant commencé – et la nouvelle phase de résistance s’est accrue en réaction. L’un des champs de bataille clef sera vraisemblablement le territoire Unis’tot’en, le Bird Clan de la Nation Wet’suwet’en.

De nombreux projets de pipelines, parmi lesquels le Northern Gateway et le Pacific Trails, doivent passer par le territoire des Unis’tot’en – un territoire qui n’a jamais été cédé à l’Etat Canadien. Cependant, les Unis’tot’en ont juré de bloquer tous les pipelines et de construire une cabane et une maison semi-souterraine sur le trajet. Ils ont aussi remis en vigueur un protocole traditionnel pour entrer dans leur territoire, afin d’écarter les arpenteurs-géomètres des compagnies de pipelines. Le protocole, mis en œuvre sur un pont sur Wedzin Kwah, la Rivière Morice encore sauvage, consiste en cinq questions : Qui êtes-vous et d’où venez-vous ? Pourquoi êtes-vous ici ? Combien de temps comptez-vous rester ? Travaillez-vous pour le gouvernement ou pour une industrie qui détruit ces terres ? En quoi votre visite bénéficiera t’elle au peuple Unis’tot’en ?

Le protocole indique un important changement dans la façon de penser les questions d’environnement : un changement qui reconnaît que le contrôle est aux mains des communautés Autochtones. L’activisme écologiste dominant est souvent pensé comme un impératif éthique fondé sur une exigence minimale déterminée par le discours scientifique. Ceci peut avoir l’effet regrettable de monter les groupes écologistes contre les communautés (souvent Autochtones) les plus affectées par la dévastation de l’environnement.

Et pourtant, dans le monde entier, les Peuples Autochtones sont à la pointe des mouvements qui voient l’écologie comme le résultat de l’adoption de pratiques locales longtemps réprimées par le colonialisme. Le point de vue Autochtone est cependant souvent réduit au silence : leur parole est laissée de côté en faveur des scientifiques et militants de l’environnement. J’ai eu récemment l’occasion de visiter le Camp Unist’ot’en et d’interviewer Freda Huson, porte-parole des Unist’ot’en.

Lee Veeraraghavan : La cabane, le camp, le barrage : tout cela a été dénoncé dans les médias et ailleurs comme opposition aux pipelines, mais l’ensemble du projet concerne beaucoup plus que cela. Pourriez-vous en parler ?

Freda Huson : Eh bien nous avons décidé de développer une communauté, et le but de cette communauté est de décoloniser notre peuple. Parce qu’avec les pensionnats Indiens et même les écoles publiques, ils ont essayé de faire oublier à notre peuple notre culture, qui nous sommes, et de l’intégrer à la société Canadienne. Et cela n’a pas apporté la justice à mon peuple. Voyez toutes ces réserves : les gens sont perdus, les jeunes ne trouvent pas leur place, ils tombent dans l’alcool et la drogue. Ils jouent toute la nuit, dorment toute la journée et sont quasiment morts – morts spirituellement. Ils sont comme des zombies qui essayent de s’adapter.

L.V. : Et la communauté que vous fondez ici est le premier d’une série de projets pour retourner à la terre ?

 F.H. : Nous ne la considérons pas encore comme guérison, mais c’est notre but ultime. Ma nièce doit passer son doctorat l’année prochaine – elle est psychologue – et son projet est de développer une loge de guérison pour ramener notre peuple là où nous étions avant. Nous sommes un peuple fort, et bien que notre culture soit intacte et toujours forte (c’est notre système de gouvernement), beaucoup de nos jeunes n’y adhèrent pas. Vous ne les voyez pas dans notre salle de Fête. C’est des gens de ma génération qui y sont. Moi-même, je n’ai commencé à y aller qu’il y a quatorze ans.

L.V. : Qu’est-ce qui vous a fait changer ?

F.H. : C’est le fait que mon père m’a dit « si tu ne participe pas au système de Fête, et que quelque chose arrive à un de tes enfants, il n’y aura personne pour t’aider ». Voyez les familles qui ne participent pas, s’il y a un décès, ou si quelqu’un tombe malade, il n’y a personne pour leur tendre la main, parce qu’ils ne font pas partie du système. Il m’a dit : « Il faut que tu commences à y aller. Si tu veux que quelqu’un t’aide, il faut que tu commences par participer et aider les autres, et alors, quand tu seras dans le besoin, ils t’aideront ».

L.V. : Sur votre site web vous parlez du protocole : ce que c’est, et son histoire. Pourriez-vous dire pourquoi vous le remettez en vigueur maintenant ?

F.H. : Nous le faisons pour protéger ce qu’il reste du territoire. En y arrivant, vous voyez beaucoup de zones où les arbres ont été abattus et qui sont endommagées. Et parce qu’il ne nous en reste plus que 10%, nous avons décidé de ressusciter le protocole et de poser aux gens ces questions justifiées leur demandant pourquoi ils sont ici. Il y a tellement de destructions autour de nous : mines, exploitations de bois, et même des gens qui ont le sentiment qu’ils peuvent tout se permettre parce que le gouvernement dit : ce sont des « terres de la Couronne » [terres appartenant aux Canadiens, au nom de la Couronne]. Ils chassent le gibier, et ils prennent… bien que le gouvernement essaie de réguler, personne ne vient pour s’assurer que ces chasseurs ne prennent pas une femelle d’orignal. Personne ne vérifie. Nos gens ne prennent pas les femelles d’orignaux, parce que ce sont elles qui assurent la reproduction. Les gens commencent à prendre tout et n’importe quoi, et ensuite ils s’étonnent de ce que les nombres sont bas.

Mais si nous avons le sentiment que les gens ont répondu aux questions de manière satisfaisante et que nous avons un accord selon lequel ils ne veulent pas de pipelines, qu’ils veulent juste venir ici pour essayer de pêcher dans un lac, ou pour se détendre et camper, alors nous les laissons entrer. Mais si les gens manquent de respect et nous prennent de haut, nous leur disons « faites demi-tour. Nous n’avons pas besoin de gens comme vous ici ».

Vous entrez dans notre territoire et nous nous assurons que nous découvrirons qui vous êtes, d’où vous venez, pourquoi vous êtes ici, et en quoi votre visite bénéficiera à mon peuple. Parce que, si çà ne doit pas bénéficier à mon peuple, pourquoi vous laisserions-nous entrer ? En ce moment même, partout autour de nous, toutes les industries qui sont ici nous jettent des miettes. Et vous entendez toujours le gouvernement dire : « Nous donnons des subsides à ces Autochtones ! » Des conneries ! Ce ne sont pas des subsides ! A la base, ils ont volé toutes nos ressources, nous ont chassés de nos terres, nous ont emprisonnés dans ces réserves et nous ont interdit de venir vivre de nos terres – afin de pouvoir prendre toutes nos ressources ! Ils nous doivent beaucoup plus que ces miettes de « subsides » qu’ils nous donnent. Ils continuent à nous appauvrir afin que notre peuple ne soit pas capable de se dresser devant eux pour les combattre.

L.V. : Qu’est-ce que la terre signifie pour vous ?

F.H. : En fait c’est… la vie. J’ai été revitalisée – ma santé est meilleure qu’elle n’a jamais été parce que je suis ici – et tout ce qui est ici est vivant. L’eau est vivante : elle contient tous les minéraux qu’il faut quand vous la buvez. Quand vous allez dans les agglomérations dirigées par des municipalités, dans notre communauté de Moricetown, ils mettent du chlore dans l’eau et elle passe par un système de filtrage, de telle manière que l’eau est morte. Ainsi vous ne faites que vous mouiller les lèvres. Notre peuple croit que nous faisons partie de la terre. La terre n’est pas séparée de nous. La terre nous nourrit. Et si nous n’en prenons pas soin, elle ne pourra plus nous nourrir et notre génération mourra.

Nous avons commencé à restaurer cette région grâce à des jardins de permaculture, afin de cultiver nos plantes médicinales et nos baies, dans le futur. Mais pour l’instant nous nous contentons de cultiver des pommes de terre conventionnelles, des choses comme çà, pour réparer le sol. Lorsque le sol sera restauré, nous transplanterons certains de nos buissons donnant des baies. Mais autrefois, nos gens étaient en forme et actifs sur ces terres, et ils devenaient centenaires, tellement ils étaient en bonne santé ! Donc nous savons que cette terre est la vie.

L.V. : Finalement, qu’est-ce que j’aurai dû vous demander ? Y a-t-il quelque chose de vraiment important qui m’a échappé ?

F.H. : Notre peuple a vécu ainsi pendant très, très longtemps, et nous essayons seulement de retourner à ce que nous sommes, de retrouver notre esprit, et de ressentir cette connexion. Il y a longtemps, les animaux parlaient à notre peuple, et nous les comprenions. Maintenant çà fait si longtemps que notre peuple a quitté le territoire, mais je pense que si nous y restons longtemps, çà reviendra. Nous respectons les animaux. Par exemple, c’est un pays de grizzly, mais ils ne viennent pas dans notre espace, et quand nous voyons qu’ils ont marqué leur territoire, nous le respectons. Nous disons « OK. Un grizzly a revendiqué ceci, allons ailleurs », et nous partons. C’est leur patrie comme la nôtre et nous le respectons. Vous les respectez, et ils vous respectent en retour.

 

 

DES LAKOTA EXPULSENT DES REPRESENTANTS DE TRANSCANADA TENTANT DE VENDRE LE PETROLE DE SABLES BITUMINEUX

 

Par Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Publié sur Censored News
14 novembre 2013
Traduction Christine Prat

 

Le 13 novembre 2013, des membres de la Tribu Sioux de Cheyenne River, agissant comme représentants de TransCanada pour brader le pays à l’oléoduc Keystone XL, ont amené des représentants du Keystone sur la Réserve. Voici ce qui s’est passé :

« Vous êtes déjà compromis, nous connaissons vos noms, nous vous avons vu, vu ce que vous avez fait ici ce soir, nous vendre pour de l’argent, c’est honteux… Les compagnies privées emploient cette méthode pour diviser les communautés, diviser les quartiers… Le reste d’entre nous tiendra, tous ensemble pour Unci Maka » dit Debra White Plume aux vendus et aux représentants de l’oléoduc Keystone XL mortel.

« Si vous devez rester parmi nous et être des nôtres, n’amenez jamais, jamais ces gens parmi nous ! » dit Tatanka Agli Win aux vendus qui ont amené des représentants de Keystone à Cheyenne River.

Comme on peut le voir dans le clip vidéo de Lakota Media Project, le puissant Winyan Lakota a assuré que les TransCanadiens quittent rapidement le Territoire Lakota, en les escortant litéralement dehors jusqu’à ce qu’ils soient dans leurs voitures.

 

 

« Courrez chez vous et dites au quartier général de votre corporation au Canada que les Lakota vont s’opposer. Dites-leur que vous allez devoir les écraser ou les jeter en prison. C’est le message que vous devez rapporter chez vous… Alors je pense que vous devez quitter notre terre ! Nous sommes prêts à aller en prison pour vous jeter hors d’ici MAINTENANT, alors vous pouvez partir librement ou être escortés vers la sortie maintenant… » dit Debra White Plume, Owe Aku.

 

Owe Aku Internationa Justice Project – Pour faire des dons à Owe Aku pour fournir un entrainement à l’action directe non-violente dans les communautés Lakota Oyate et à nos alliés, et au Lakota Media Project qui enregistre ces efforts, veuillez visiter notre site web : www.oweakuinternational.org. Vous pouvez nous joindre par email à oweakuinternational@me.com.

 

Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Défense des Traités Lakota et Notre Mère la Terre

 

Par le Projet de Media Lakota d’Owe Aku (Ramenez la Voie)
Publié par Censored News
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Photo: Debra White Plume arrêtée lors d’une manifestation contre le Keystone XL en 2011

Dimanche 17 août 2013

Traduction Christine Prat

 

WHITE HALL, Montana – La Tournée de Résistance ‘De Pied Ferme’ (‘Moccasins on the Ground’) entamera, le vendredi 23 août 2013, une session d’instruction sur l’action directe non-violente à White Hall, Montana, qui se poursuivra les 24 et 25 août.

« Le Montana sera le premier territoire confronté aux sables bitumineux qui pourraient être acheminés par l’oléoduc Keystone XL, pour lequel on attend toujours le rejet ou l’approbation du Président Obama. Des résistants formés pour cela seront là quand TransCanada, Inc. pénétrera éventuellement dans ces territoires. L’instruction aura lieu sur un camping qui peut accueillir les centaines de personnes qui participeront à l’entrainement » dit Debra White Plume, principale organisatrice et Directrice de l’ONG de base Owe Aku (Ramenez la Voie). « De nombreuses nations tribales doivent aussi faire face aux industries d’extraction minière venues passer des contrats pour du charbon et autres éléments précieux de Notre Mère la Terre ».

L’instruction porte sur des compétences, des tactiques et des techniques d’action directe non-violente telles que le blocage des machines, mais il y aura aussi pendant ces trois jours des ateliers sur les Media Stratégiques, l’initiation à la médecine de rue, la connaissance des Droits en cas de Désobéissance Civile, le Développement de la Solidarité, les Droits de l’Homme et la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones, les Enseignements Sacrés Lakota sur l’Eau et de nombreux autres sujets couverts par la notion d’action directe.

Il y aura des sessions d’information sur la manière dont les Premières Nations du Canada ont subi les impacts des mines de sables bitumineux sur leurs territoires traditionnels, les eaux et la vie sauvage dont ils dépendent pour la chasse et la cueillette de subsistance ; et des discussions sur la façon dont les oléoducs transportant des sables bitumineux et autre pétrole ont amené leur peuple à être déplacé et à tomber malade à cause des effets de l’extraction et du transport.

On parlera de l’Oléoduc Keystone XL et de l’incapacité de l’industrie à nettoyer les effets des récentes fuites et accidents. A Mayflower, Arkansas, un résident touché par la fuite récente s’exprimera en direct sur Skype pour parler de la fuite massive qui a causé l’évacuation des habitants et des effets terrifiants sur sa santé dont il a souffert.

« Nous attendons cet entrainement avec enthousiasme, d’être sur notre terre, avec des activistes de première ligne venus de tout le pays » a déclaré Elrae Potts, qui travaille pour Action Indienne. « Il n’y a pas de place pour des egos surdimensionnés, c’est merveilleux que des gens expérimentés viennent partager leur expérience de première main. Nous avons besoin d’apprendre des stratégies et des techniques efficaces pour protéger nos communautés ».

« Tandis que le processus de commentaires du public, d’auditions et d’autres aspects de l’application de la loi internationale continue, chaque porte se ferme sur la perspective de protéger l’eau sacrée et notre Droit Humain à l’Eau. Bientôt, la seule porte qui sera encore ouverte sera celle de l’action directe. Une communauté organisée et bien préparée est notre meilleure protection si le Président Obama choisit d’accorder un permis pour le Keystone XL.

Bien sûr, nous espérons qu’il se montrera authentiquement révolutionnaire au sens écologique et dira non au permis, conduisant ainsi le monde à renoncer à la destruction et à s’orienter vers un futur d’énergie durable. Mais nous ne pouvons pas nous contenter d’attendre sa décision, nous devons agir maintenant et nous tenir prêts à protéger notre eau sacrée, nos terres, nos familles, c’est pourquoi nous emmenons la Tournée de Résistance ‘De Pied Ferme’ dans les communautés Lakota qui nous invitent à leur fournir cette instruction. Nous nous sommes déjà rendus dans plusieurs communautés Lakota et d’autres communautés Tribales, nous apporterons notre instruction jusqu’à ce que le Président Obama prenne sa décision » dit Debra White Plume.

Les instructeurs et conférenciers viennent des Nations Rouges Autochtones et de nombreuses organisations alliées de toute l’Amérique.

« Des délégations viennent des quatre directions pour participer à cette instruction, tous ceux qui veulent apprendre sont les bienvenus » dit Vic Camp, un des organisateurs de Owe Aku.

L’inscription est gratuite, mais les dons sont bienvenus ( www.oweakuinternational.org ). Amenez vos sacs de couchage, il y a des douches sur place. Les repas sont fournis. Pour plus d’information contactez l’organisateur d’Owe Aku Vic Camp au 605 454 3105.

Pour joindre Owe Aku :
605 454 2105 ou 605 454 3105
lakotaone@gmail.com

 

LA TOURNEE DE RESISTANCE AUX SABLES BITUMINEUX CONTINUE

Par Tar Sands Blockade
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4 avril 2013
Traduction Christine Prat

Ce weekend, un groupe d’Opposants qui bloquent la construction de l’oléoduc KXL ont été invités à retourner en Territoire Lakota pour continuer la Tournée de Résistance ‘Moccasins On the Ground’ et manifester leur solidarité avec la Grande Nation Sioux qui se prépare à défendre son Territoire du Traité contre la menace posée par le Keystone XL à leur Eau Sacrée. Ci-dessous un article de Lakota Media Project sur la tournée.

 

Owe Aku, une organisation de base de Pine Ridge, la Réserve Indienne du Dakota du Sud, et de nombreux alliés, ont organisé trois jours d’instruction à l’Ecole Wounded Knee, intitulés ‘Tournée de Résistance ‘Moccasins on the Ground’ (De Pied Ferme)’. « Plus de 300 personnes se sont inscrites, certaines n’ont fait que passer, d’autres sont restées, certaines ne se sont pas inscrites. Nous estimons à 250 le nombre de gens qui ont participé à tout ou partie de l’instruction » dit Vic Camp, un organisateur de Owe Aku. Des éleveurs et des fermiers non-Indiens du Dakota du Sud et du Nebraska ont participé, ainsi que des membres de l’Action Rurale du Dakota du Sud, de l’Alliance pour l’Eau Propre, et d’autres protecteurs de l’eau des Grandes Plaines.

« La Tournée de Résistance ‘Moccasins on the Ground’ est une stratégie de la communauté pour protéger l’eau du pétrole de sables bitumineux qui doit traverser les Grandes Pleines dans le Keystone XL, un oléoduc de 91 cm appartenant à la compagnie canadienne TransCanada [TC] » dit Debra White Plume, une grand-mère Lakota de Manderson. « L’oléoduc KXL trainerait le pétrole de sables bitumineux des mines du Canada, traversant des centaines de rivières et cours d’eau et la Nappe Aquifère Ogallala qui fournit de l’eau potable à deux millions de gens du Dakota du Sud au Texas, et qui irrigue le ‘panier de pain’ de l’Amérique » dit Debra White Plume. « Il traverserait le Territoire – jamais cédé – du Traité de Fort Laramie, sans notre consentement libre, préalable et informé, contre notre droit selon les Nations Unies et en violation de nos traités, qui relèvent de la loi internationale. Il traverserait le réseau Rural Tribal d’Eau des Sioux Oglala, qui amène l’eau potable à nos terres, ici, sur 320 km, de Pierre, dans le Dakota du Sud ».

TransCanada a déposé une demande pour un second permis international auprès du Département d’Etat des Etats-Unis, étant donné que l’oléoduc entrerait dans le Montana, venant d’Alberta, au Canada. Le Président Obama a rejeté la première demande en janvier 2012. TransCanada a déposé une autre demande, qui implique une Période de Commentaires de 45 jours, à dater du 1er mars 2013. Une Audition du Département d’Etat est prévue le 18 avril 2013 à Grand Island, dans le Nebraska. Lors d’auditions passées, des propriétaires de terres ont exprimé l’inquiétude que TransCanada fasse passer en force ses droits de passage à travers leurs ranchs et leurs fermes, en utilisant le droit d’expropriation, exposant ainsi leurs terres aux sables bitumineux mélangés avec des produits chimiques et chauffés constamment à 65 degrés C. Il y a également des inquiétudes quant aux capacités de nettoyage, en référence à la rupture de l’oléoduc d’Enbridge, en 2010, qui a causé le déversement de quatre millions de litres de bitume dans la Rivière Kalamazoo, dans le Michigan, ce qui, à ce jour, a coûté 809 millions de dollars en trois ans de travaux de nettoyage, alors que 64 km de rivière sont toujours fermés n’étant pas encore décontaminés.

L’instruction [pour la Tournée de Résistance] comprend des techniques d’action directe non-violente, d’organisation de la communauté, et des ateliers sur les Droits de l’Homme, les Droits des Traités, la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones (adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2007), l’aide médicale de rue et la stratégie des médias. Des gens du Réseau Environnemental Autochtone (Indigenous Environmental Network IEN), de Tar Sands Blockade, d’Owe Aku, d’Earth First ! (la Terre d’Abord !) et de beaucoup d’autres organisations ont servi de formateurs et vont continuer à tisser des liens. « Des techniques efficaces d’utilisation de médias sociaux sont cruciales pour le travail de justice sociale. Souvent les médias dominants négligent les problèmes qui touchent la vie quotidienne des gens, et la capacité de couvrir des situations d’action directe non-violente a une valeur incommensurable » dit Suree Towfignia du Projet de Media Populaires de Chicago, dans l’Illinois, et l’un des formateurs de l’atelier Stratégie des Médias. En coopération avec le Projet de Médias Lakota, ils ont tourné une vidéo que l’on peut voir sur YouTube.

La Résistance aux Sables Bitumineux des Grandes Plaines englobe de nombreuses organisations. « Nous ne sommes pas de petites organisations travaillant isolément, nous travaillons collectivement à travers le pays pour bloquer cette profanation » dit Camp, qui a tenu lieu d’ « Eyapaha » (annonceur), invitant les gens aux ateliers, aux sessions plénières et aux rencontres sociales.

« Nous avons collaboré pour mettre au point et adopter le Traité pour Protéger le Sacré à notre Rassemblement de février. Nous sommes heureux de rencontrer des alliés ici et de continuer le travail pour protéger le sacré » dit Faith Spotted Eagle, des Territoires d’Origine des Yankton, dans le Dakota du Sud. « Nous allons à Ottawa, au Canada, pour recruter plus d’alliés et renforcer notre Traité ». La Tournée de Résistance ‘Moccasins on the Ground’ sera dans la région Yankton du 5 au 7 avril 2013.

 

« Nous devons protéger nos communautés, nos enfants, notre eau, pour le futur. Nous voulons que ‘Moccasins on the Ground’ vienne dans la Réserve d’Eagle Butte, à Bridger, la première communauté devant faire face aux sables bitumineux » dit Robin LeBeau, Représentante du Conseil Tribal de la Tribu Sioux de Cheyenne River. L’instruction aura lieu à la mi-avril.

L’instruction médicale a été la bienvenue le dernier jour, lorsqu’un jeune garçon a éprouvé des difficultés à respirer. Les gens du camp ont crié « AIDE MEDICALE », et une douzaine de personnes ont accouru pour aider. (Le garçon a reçu des soins et a récupéré, sa mère a été grandement soulagée).

« La décision officielle des Etats-Unis sur l’oléoduc KXL devrait être prise en septembre ou octobre » dit Debra White Plume. « Au cours du long été chaud, nous fournirons l’instruction en actions directes non-violentes demandée par les Pays Lakota, plusieurs ont confirmé des dates pour l’instruction, d’autres demandes arrivent, que nous allons planifier. Une communauté organisée et entrainée est mieux préparée à protéger ses terres et ses eaux » dit Debra White Plume, « au cas où le Président Obama choisirait d’ignorer les inquiétudes de milliers d’Américains, qui ont émis des commentaires, écrit des lettres, se sont rassemblés par dizaines de milliers à Washington DC, et les milliers de gens arrêtés pour désobéissance civile devant la Maison Blanche alors qu’ils lui transmettaient le message disant que l’oléoduc KXL ne sert pas les intérêts du grand pays (l’Amérique). Nous nous joindrons à nos homologues parmi les éleveurs et les fermiers qui seront confrontés aux engins de terrassement de TransCanada quand ils viendront creuser, utilisant notre Droit Humain à l’action directe non-violente. Nous espérons que le Président se rendra compte de l’ampleur et de la diversité, à l’échelon national, de ceux qui soutiennent le refus du permis, et qu’il se montrera révolutionnaire en refusant d’exposer le grand pays à un projet tellement polluant ».

« C’est la terre de nos ancêtres. Nous la protégeons pour nos petits-enfants » dit Marie Randall. George Jumping Eagle dirigeait le groupe de tambours pour honorer la Grand-Mère Randall. A l’âge de 94 ans, elle était là avec les autres devant la caravane de poids lourds du Texas trainant l’équipement lourd destiné aux mines Canadiennes, lorsqu’ils ont essayé de traverser le village de Wanbli, dans la Réserve de Pine Ridge, en mars 2012. Cinq personnes ont été arrêtées pour avoir bloqué les camions. (Mme Randall n’a pas été arrêtée). LeBeau, d’Eagle Butte, dans le Dakota du Sud, dit que de telles caravanes ont traversé son Territoire en dépit de la législation du Conseil Tribal et de l’inquiétude exprimée que le Gouverneur de Dakota du Sud semblait avoir oublié l’action du Conseil Tribal. Par deux fois, des gens de son peuple ont bloqué des camions.

« Nous avons besoin d’instruments pour lutter contre ce serpent noir qu’est l’oléoduc KXL. Notre instrument le plus puissant est l’unité entre les Lakota et les partisans non-autochtones » dit Marty Cobenais, de l’IEN [Réseau Environnemental Indigène]. Il a parlé de l’occupation de l’oléoduc d’Enbridge dans le Minnesota, que la Nation de Red Lake subit illégalement sur son territoire depuis 1949. La Grand-Mère Randall a conduit une Cérémonie de l’Eau Lakota traditionnelle, faisant appel à ceux qui se proposent de protéger l’eau sacrée. « Presque tout le monde s’est avancé pour recevoir la peinture de terre rouge sacrée, pour consacrer leur engagement pour Notre Grand-Mère la Terre » dit Debra White Plume.

Le Président Tribal Sioux Oglala, Bryan Brewer s’est adressé à l’assistance, jurant de protéger l’eau et les générations futures Lakota de l’oléoduc KXL de TransCanada. « Je poserai mes mocassins sur le sol [i.e. j’attendrai de pied ferme] avec mon peuple ».

 

Pour plus d’informations, prenez contact avec Debra White Plume sur FaceBook ( https://www.facebook.com/debra.plume ).

En français, voir: https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=1621

 

 

DE PIED FERME (‘MOCCASINS ON THE GROUND’) POUR PROTEGER L’EAU SACRÉE

Par Debra White Plume
See original article in English:
Tar Sands Blockade
Censored News
Vendredi 8 mars 2013
Traduction Christine Prat

Les Lakota savent que nous aimons Unci Maka. Tout Unci Maka. Nos ancêtres étaient libres, de suivre la Voie de la Nation Etoile (la Bonne Route Rouge), de se déplacer, de chasser, d’être heureux, d’avoir de l’eau sacrée. Puis un jour, PRENEUR DE GRAISSE [FAT TAKER] est venu dans le camp, et a volé la graisse que de nombreuses femmes avaient préparée pour passer les durs hivers de la prairie. Dès lors, ce fut le début d’une guerre que nos ancêtres ont menée pour défendre leurs enfants, leurs bébés, leur – et notre – voie sacrée de la vie. Les coups de feu ont bien pu cesser à Wounded Knee le jour où le 7ème de Cavalerie a massacré des femmes, des enfants, des vieillard et des hommes désarmés. Mais la guerre continue. L’Amérique continue a violer la loi internationale, car c’est bien ce qu’est un traité. Nos ancêtres ont signé le Traité de Fort Laramie en 1851 et 1868 avec les Etats-Unis pour conserver un territoire et faire la paix. L’Amérique a violé la Loi du Traité quand Preneur de Graisse a trouvé de l’or, et ils n’ont pas cessé de la violer depuis. L’Amérique a admis récemment sa culpabilité d’avoir été un Preneur de Graisse, en approuvant unilatéralement (étant donné que personne ne s’est soucié de parler avec le gouvernement Traditionnel sur cette affaire) l’accord Cobell, qui a accordé quelques milliards aux innombrables peuples des Nations Rouges auxquels l’Amérique avait volé 134 milliards de dollars sous forme de ce qu’elle appelle des « ressources naturelles ». Celles-ci ont été arrachées à Unci Maka pour assurer des profits à quelques Preneurs de Graisse, laissant derrière la destruction et la pollution avec lesquelles nos Nations Rouges doivent vivre et mourir.

Nos frontières d’après le Traité comprennent une grande partie des Grandes Plaines. C’est notre territoire ancestral que nous avons conservé par Traité. Jusqu’à aujourd’hui, nous aimons cette terre et nous sentons que nous devons en prendre soin. A un moment donné, l’Amérique, après avoir pris illégalement d’autres territoires que nous n’avions pas cédés, a appelé les portions qui restaient « la Grande Réserve Sioux ». Néanmoins, nous sommes notre propre Nation souveraine !

Ici il faut noter quelque confusion dans la façon dont les Américains comprennent ce que nous voulons dire par « réserves ». L’endroit où je vis maintenant est la Réserve Indienne de Pine Ridge au sud-ouest du Dakota du Sud. Officiellement, dans les fichiers du Ministère de l’Intérieur Américain (où sont gérés les parcs nationaux, les animaux et les plantes – c’est aussi où les Indiens et nos terres sont « gérés »), la Réserve de Pine Ridge est indiquée comme le Camp de Prisonniers de Guerre 344. Dans le passé, nous ne dépendions pas du Ministère de l’Intérieur, mais du Ministère de la Guerre. Les Indiens d’Amérique (sic) sont les seuls dans ce grand pays qui ont un AUTRE numéro, à part le numéro de sécurité sociale qu’ont tous les Américains. Nous avons notre numéro « d’Indien », notre numéro de Prisonnier de Guerre. Le mien commence par 344. Ainsi l’Amérique sait que je réside dans le Camp de Prisonniers de Guerre 344. Réfléchissez-y un peu.

Dans notre action pour protéger le Territoire du Traité, les Droits de l’Homme, les Droits du Traité, nous nous faisons des alliés dans le monde entier pour informer l’opinion de notre situation dans le Camp de Prisonniers de Guerre 344 [POW Camp #344], de nos Traités, et de notre obligation et privilège de protéger les terres et les eaux pour les générations à venir. Nous avons beaucoup d’alliés Américains. Parfois ils commettent l’erreur humaine de se fier aux informations qu’ils trouvent sur nous et d’utiliser les archives américaines ; or, l’Amérique se réfère à une partie de notre territoire sous le nom de « Grande Réserve Sioux », ce qui était un territoire collectif où nos Nations devaient vivre ensemble, contrairement aux territoires des ‘réserves’ c’est-à-dire ce qui reste après que les Américains aient enlevé à notre Territoire du Traité ce qu’ils voulaient pour s’Engraisser. Ces ‘réserves’ séparées sont les lieus où vivent les Bandes distinctes (je suis de la Bande Oglala) aujourd’hui.

Maintenant, il y a un oléoduc pour transporter le pétrole des sables bitumineux, l’oléoduc Keystone XL projeté par TransCanada, Inc. qui doit traverser notre Territoire du Traité, ou, selon les termes des archives américaines, la « Grande Réserve Sioux ». Il traversera des centaines de fleuves, rivières et ruisseaux, et passera au-dessus de notre Nappe Aquifère Ogallala, qui s’étend à travers 8 états du Dakota du Sud au Texas, et il traversera aussi notre système d’eau courante. La nappe aquifère en question est aussi la source d’eau potable pour certaines parties de la Réserve de Pine Ridge, la Réserve de Cheyenne River Eagle Butte et la Réserve de Rosebud, qui dépendent aussi du système d’eau courante pour l’eau potable. Nous devons protéger notre eau potable.

La procédure américaine d’implication du citoyen est conçue pour donner au gens l’impression qu’ils ont quelque chose à dire. Cependant, quand cette procédure est appliquée aux « Indiens Américains », elle est faussée à l’avantage des Etats-Unis et de toute compagnie privée voulant faire des affaires sur nos terres. L’Amérique prétend que cette procédure nous donne la parole pour exprimer nos inquiétudes, nos besoins et nos DROITS. Nous savons que c’est un leurre, un mythe, un déguisement pour que le Preneur de Graisse continue à avoir ce qu’il veut.

TransCanada a un site sur lequel ils affichent notre poster pour l’entrainement des activistes de ‘Moccasins on the Ground’. TransCanada affirme avoir utilisé la procédure américaine pour « travailler avec » les tribus, mais ce n’est qu’une manipulation de plus du Preneur de Graisse pour obtenir ce qu’il veut. Disons que notre « tribu » rencontre des gens des institutions américaines comme EPA, BLM, etc. et nous disons « NON, ne passez pas par ici. » Alors les institutions dirons « mais nous avons le droit de passer par ici, çà n’enfreint aucune loi. » Ce n’est pas une consultation, c’est le gouvernement fédéral qui nous DIT ce qu’il va faire. Nos Nations Rouges se sont toutes opposées à l’oléoduc Keystone XL et ont fait appel aux Lakota pour défendre l’eau.

TransCanada tente de monter en épingle une identification américaine erronée de qui sont nos peuples et en quoi nos Territoires consistent. TransCanada essaie d’expliquer que leur processus de demande de permis a été transparent, et honnête, et bon. Demandez aux éleveurs et fermiers non-Indien du Montana au Texas combien TransCanada et l’Amérique ont été transparents dans leur conduite. Ils ont perdu leurs terres par expropriation au profit de TransCanada. Ils sont les nouveaux Indiens d’aujourd’hui, le gouvernement fédéral aide le Preneur de Graisse à prendre leurs terres maintenant, contre leur volonté.

Les gens doivent être prudents et lire entre les lignes ce que disent ces entreprises Preneuses de Graisse, vu qu’ils manipulent la langue anglaise et jouent sur les mots pour paraître ne pas être Preneurs de Graisse, et être honnêtes et bons. Ne soyez pas dupes du Preneur de Graisse. Soyez avec nous pour bloquer l’oléoduc Keystone XL et fermer le site d’extraction des sables bitumineux. Soyez avec nous pendant qu’il est encore temps de les arrêter. Rassemblez votre courage ! Nous avons le droit de protéger notre eau sacrée pour nos enfants et petits-enfants. C’est leur eau. Nous devons être prêts à protéger ce qui est destiné à nos jeunes générations.

Nous accueillons actuellement une session d’entrainement de trois jours, pour apprendre les uns des autres comment protéger notre eau sacrée par l’action directe non-violente, ce qui d’ailleurs, est un droit pour tous les citoyens de ce grand pays. Nous nous ferons des alliés, acquerrons de nouvelles compétences, partagerons les compétences existantes efficaces qui nous rendrons plus forts dans notre action collective pour les attendre de pied ferme [putting our Mocassins on the Ground] pour protéger notre eau sacrée. Hecetuwe. (C’est ainsi).

Debra White Plume

Owe Aku, Bring Back the Way

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OPERATION ‘DE PIED FERME’ (‘MOCCASINS ON THE GROUND’)

 

Par Debra White Plume
8 mars 2013
Sur le site de Tar Sands Blockade
Republié sur Censored News

 

8 mars, mise à jourMoccasins on the Ground : l’entrainement des activistes de première ligne commence

L’entrainement pour ‘Moccasins on the Ground’ a commencé aujourd’hui dans la réserve de Pine Ridge dans le Dakota du Sud, avec une célébration et une cérémonie. Debra White Plume, Grand-mère Lakota, s’est exprimée sur le but de ce weekend :

« Cet entrainement est un message à Obama et à TransCanada leur signifiant que s’ils essaient de construire le Keystone XL nous serons là pour les rencontrer, les attendant de pied ferme [with our moccasins on the ground]. »

Des Anciens Lakota ont adressé à la foule des messages importants sur la protection des Eaux Sacrées des sables bitumineux toxiques. Voici quelques moments importants de la cérémonie d’ouverture :

– Des joueurs de tambours ont exécuté un chant traditionnel en Lakota, qu’on peut traduire approximativement par : « Le Grand-Père regarde vers le bas et veille sur nous en tant que protecteurs de Notre Mère la Terre ».
– « L’eau est le premier soin. Peu importe votre couleur. Vous avez besoin d’eau pour survivre. Il s’agit de protéger notre Eau Sacrée » – Vic Camp
– « C’est la question-clé : Quand proclamons nous le droit à l’autodéfense pour la Terre Mère ? » – Alex White Plume
– « C’est un pipeline de mort. La mort culturelle pour notre peuple » – Ramsey Sprague, Tar Sands Blockade

 

FERMEZ LES SABLES BITUMINEUX

Par Debra White Plume

16 février 2013

Publié par Censored News
See Original article in English
Traduction Christine Prat

Lorsque des citoyens du Nebraska et de tous les Etats-Unis attendaient de voir quelle serait la décision du Gouverneur du Nebraska Heinman d’autoriser ou d’empêcher l’oléoduc Keystone XL de TransCanada de traverser son état, j’ai eu un mouvement de recul, vu que cela reflète une mentalité préjudiciable qui fait partie intégrante de la construction coloniale. La Nappe Aquifère Ogallala ne reconnaît pas le Gouverneur. Elle ne reconnaît pas non plus le Ministre des Affaires Etrangères John Kerry ni le Président Obama. J’éprouve aussi une certaine répulsion parce qu’un autre aspect crucial de la question est l’endroit d’où vient le pétrole de sables bitumineux à la base et ce que l’extraction fait à la Forêt Boréale, au bassin du Fleuve Athabasca, aux Gens des Nations Rouges et à toute la vie de cette région.

Le très polluant pétrole des sables bitumineux vient du puits de sables bitumineux qui a dévasté les terres et les eaux, et toute la vie là-bas, dans le seul but d’alimenter la rapacité insatiable de l’industrie des carburants fossiles, et la discussion doit porter aussi sur la nécessité d’en finir avec les ravages des carburants fossiles qui détruisent la terre pour remplir les poches de quelques uns, et aussi impliquer la prise de conscience du fait qu’il est temps pour toute l’humanité de réévaluer ses véritables besoins et désirs et de décider si elle désire cet oléoduc au point d’être prête à rompre cet équilibre délicat que nous avons déjà tellement ébranlé.

Il arrive un moment où çà en revient à la responsabilité personnelle. Ou bien nous considérons l’ensemble et voyons la vérité, ou bien nous continuons à vivre aux divers niveaux de déni que nous construisons, et fournissons des excuses à ce que l’industrie fait de notre soutien d’humains inactifs. Les gens doivent avoir le courage de prendre position et dire que l’industrie des carburants fossiles et l’extraction de pétrole des sables bitumineux est nuisible et entreprendre l’action nécessaire pour les obliger à fermer avant qu’il ne soit trop tard. Laisser cet oléoduc entrer [aux Etats-Unis – NdT] ne contribuerait pas seulement à continuer l’exploitation du puits de pétrole, la destruction de l’eau sacrée et de toute vie là-bas, cela contribuerait aussi à soutenir cette exploitation alors qu’elle met en danger aussi notre eau sacrée ici, car CELA VA fuir et polluer, et quand çà se produira, çà ne pourra pas être nettoyé, la technologie n’existe pas.

Nous devons être courageux et fermes, et agir pour arrêter cet oléoduc et fermer le puits de pétrole des sables bitumineux. Les gens doivent absolument avoir une vision d’ensemble et prendre conscience de la nature de leur gouvernement qui met en place une situation dans laquelle ils doivent choisir d’avoir un emploi aux dépends de la menace bien plus grande qui plane sur la Nappe Aquifère Ogallala et toutes nos eaux de surface. Qui fera le choix de défendre l’eau sacrée ? L’eau sacrée doit être préservée pour nos générations futures. C’EST LEUR EAU.

J’espère que demain à Washington DC, chacun criera 4 fois, joignant sa voix à 30000 autres, « FERMEZ LES SABLES BITUMINEUX ». Cela rendrait cette Grand-mère très, très heureuse. Et l’Univers pourrait peut-être écouter.

Hecetuwe.

 

Publié par brendanorrell@gmail.com

 

http://tarsandsblockade.org/13th-action/

Les personnes barricadées ont été arrêtées et la caution fixée à 65000 dollars par personne pour être libérés! Ce n’est même pas légal!

Des centaines de kilomètres de terres jusque là sauvages du Texas ressemblent maintenant à çà!

 

Par Brenda Norrell, Censored News

Original article in English

Traduction Christine Prat

 

Vendredi 3 août 2012

La réalisatrice de Seattle Rebecca Rodriguez marchera d’Alberta (Canada) jusqu’au Texas, pour dénoncer les dévastations causées par le forage des sables bitumineux d’Alberta aux communautés des Premières Nations, les destructions prévues aux Etats-Unis par l’oléoduc Keystone, et pour parler avec des Amérindiens en cours de route. Rebecca réalisera le documentaire intitulé Ce Pays Etait Votre Pays.

Rebecca dit avoir été inspirée par les paroles de Lehman Brightman, fondateur de l’Union des Autochtones Américains [United Native Americans], après la Longue Marche de 1978, et les actions de Debra White Plume, Lakota, arrêtée pour avoir bloqué des super camions à Pine Ridge dans le Dakota du Sud. La marche commencera fin août.

Interview par Censored News

Qu’espérez vous obtenir comme résultat de cette marche ?
J’espère faire toute la marche et avoir un film à partager avec les gens. J’espère que le film aidera à miner la politique et la rhétorique à propos de l’oléoduc Keystone XL. Je veux fournir une description plus exacte de ce qui est en train d’être sacrifié à la rapacité des grandes compagnies et le montrer pour ce que c’est : une question de survie.

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de faire cette marche ?
L’inspiration m’est venue en grande partie de la Longue Marche organisée par l’AIM en 1978 de San Francisco à Washington D.C. La marche avait pour but de protester pour les droits des Autochtones sur l’eau et la terre menacés à l’époque par le gouvernement des Etats-Unis et par les grandes compagnies minières. J’ai écouté un enregistrement du discours de Lehman Brightman à Washington D.C. à la fin de la marche, dans lequel il avertissait les gens qu’ils devaient être vigilants vis-à-vis des pouvoirs qui chercheraient à exploiter nos ressources naturelles. Plus de 35 ans plus tard, le combat continue contre des grandes sociétés comme TransCanada qui ont une influence politique qui met en danger notre eau et nos terres pour leurs profits.

TarSandsRoute

Au cours de mes recherches, je suis tombée sur un article de Censored News sur des femmes Lakota arrêtées dans la Réserve de Pine Ridge pour avoir bloqué des camions en route pour les sables bitumineux d’Alberta. Les chauffeurs, en violation de l’autorité du Conseil Tribal, essayaient d’éviter de payer les taxes des états en passant par des terres Autochtones. Ces femmes m’ont parues très audacieuses de faire un barrage de leurs propres corps. A partir de là, je me suis familiarisée avec le travail de Debra White Plume et le mouvement Autochtone s’opposant au Keystone XL. Plus je réunissais de faits au sujet de l’oléoduc Keystone XL, plus je voulais dénoncer le problème, et j’ai décidé d’emprunter une voie non conventionnelle pour filmer et protester en même temps. En tant qu’artiste, j’essaie constamment de trouver des solutions aux problèmes par des moyens créatifs. En investissant du temps et par une totale immersion, j’espère que le film suscitera une empathie partagée et que les conséquences sur les gens et l’environnement directement affectés par l’oléoduc cesseront de paraître insignifiantes.

Avez-vous déjà marché sur de longues distances ?
Non, à part la randonnée et le camping, je n’ai jamais marché sur une telle distance. Je ne l’entreprend pas pour l’aventure, c’est simplement une marche pour la survie. Comme métaphore, il s’agit aussi bien de ma propre survie lors de cette marche que de la survie des gens contre les dégâts causés à l’environnement par les grandes compagnies. J’ai trouvé intéressant que la tribu Ponca dans le Nebraska ait marché tout au long d’une Piste des Larmes du Niobrara jusqu’au-delà de la rivière Platte, en 1877. Le trajet est presque identique à celui qui est proposé pour l’oléoduc Keystone XL à travers le Nebraska et le nord du Kansas. En ce sens, c’est une marche de solidarité en l’honneur de ceux qui m’ont précédée.

Souhaitez vous que d’autres marcheurs se joignent à vous ?
Oui. Je serais heureuse d’avoir de la compagnie, mais j’ai des moyens limités et tous les marcheurs devraient subvenir à leurs propres besoins. C’est aussi pourquoi je m’adresse à ceux qui vivent à proximité du trajet de l’oléoduc et qui pourraient me venir en aide. Je dépend de la bonté de ceux qui m’aideront en route, que ce soit en m’offrant un hébergement, en apportant de la nourriture ou de l’eau, ou juste en apportant leurs voix ou leurs jambes pour la cause. Pour ceux qui sont loin de l’oléoduc et veulent aider, ils peuvent envoyer des dons directement à : www.indiegogo.com/thislandwasyourland

Vous commencez quand ?
Le tournage doit commencer le 27 août 2012, à Fort McMurray, Alberta, il faudra une semaine faire le documentaire sur les sables bitumineux de l’Athabasca. De là, nous irons en voiture d’Edmonton à Hardisty, en Alberta, où commence l’oléoduc Keystone XL et la marche de 1700 miles [2736 km]. Le reste du tournage se fera à pied, en 184 jours, environs 6 mois de la fin août 2012 au début de février 2013.

Schéma du tournage :

Août-septembre – Alberta, Saskatchewan
Octobre – Montana
Novembre – Nebraska
Décembre – Kansas
Janvier – Oklahoma
Février – Texas

Parlez nous un peu de vous
Je suis une artiste et réalisatrice résidant à Seattle, je prépare mon AMF [master en beaux-arts] en film et vidéo à L’Institut des Arts de Californie. Mes films ont été projetés dans des salles et festivals aux Etats-Unis, au Canada, en France, en Autriche et au Chili. Je suis originaire du Texas et j’ai grandi au Kansas, en Floride et en Louisiane, dans une famille de militaires. J’ai des origines diverses, mon père est hispanique, ma mère Anglo-Saxonne. J’ai grandi dans les deux mondes. Avant de déménager à Los Angeles pour mes études universitaires, j’ai vécu quatre ans à Chicago pour étudier le cinéma au School of the Art Institute of Chicago. Aujourd’hui, je considère Seattle comme mon domicile. Les déménagements m’ont donné une perspective intéressante sur la vie. Je ressens sans aucun doute plus d’empathie avec les gens et les endroits que j’ai connus au cours des années. Je m’intéresse aux documentaires qui traitent de questions sociales et de la justice environnementale en explorant des voies moins empruntées. Ma vision du documentaire est d’être juste dans le monde, de faire attention à ce qui m’entoure et d’observer les gens et les endroits que d’autres pourraient ne pas voir. Je suis persuadée que le simple fait de marcher peut être politique.

 

LES PROBLEMES
http://www.indiegogo.com/thislandwasyourland

LA TERRE
La terre est usurpée à des propriétaires privés à qui on dit d’accepter les offres financières de TransCanada sinon de voir leurs terres volées par le biais d’expropriation d’utilité publique. A ma connaissance, c’est la première fois dans l’histoire qu’une compagnie étrangère utilise l’expropriation dans l’intérêt publique pour un oléoduc commercial sur le sol Américain.

L’AIR
Les opérations de forage des sables bitumineux d’Alberta émettent de grandes quantités de polluants et des produits chimiques dont il est connu qu’ils ont des effets négatifs sur la santé humaine et la qualité de l’air. Les communautés vivant près des raffineries de pétrole extrait des sables bitumineux subissent une plus grande exposition aux émissions de dioxyde de carbone, aux métaux lourds et aux sulfures. Les forages d’Alberta sont la principale source de ces émissions au Canada.

L’EAU
En plus d’innombrables fleuves et cours d’eau, le Keystone XL doit traverser des sources d’eau potable, en particulier les nappes aquifères Ogallala et Carrizo-Wilcox. Ensemble, ces nappes fournissent de l’eau potable à environs quatorze millions de gens. Il y a des sources d’énergie alternatives, il n’y a pas d’alternative à l’eau. Pour chaque baril de pétrole extrait des sables bitumineux, on utilise trois barils d’eau. 90% de cette eau finit dans des piscines de déchets toxiques. On sait que ces grands lacs de pétrole tuent en grand nombre les oiseaux migrateurs qui se trouvent pris dans le goudron, ce qui entraîne une mort lente et douloureuse.

LES GENS
Les communautés autochtones du Nord de l’Alberta connaissent une montée en flèche du taux de cancers rares, de problèmes rénaux, de lupus, et d’hyperthyroïdie. Dans le village de Fort Chipewyan, situé en bordure d’un lac, 100 des 1200 habitants sont morts d’un cancer.

L’ENVIRONNEMENT
Du début à la fin du processus, les sables bitumineux sont la sorte de pétrole la plus sale et la plus destructrice jamais produite. De grandes étendues de forêt vierge boréale sont abattues et la terre en surface est retirée pour accéder aux sables contenant le pétrole. Ensuite le sol est miné, écrasé et conditionné en utilisant des litres et des litres d’eau fraîche et des produits chimiques comme le benzène (connu comme cancérigène causant la leucémie) et du toluène (qu’on associe à des dégâts aux reins et au foie).

SOLIDARITE
C’est une question de survie. L’air, l’eau et la terre sont essentiels, sans eux la vie s’arrêterait. Des emplois ne nous ferons pas vivre s’ils détruisent ces éléments. En soutenant ce film, vous marchez avec nous et vous vous dressez contre la violation de nos terres par les intérêts privés. Vous donnez une voix aux communautés autochtones, aux fermiers et aux propriétaires des terres qui sont sur le point de tout perdre en s’opposant ou en autorisant l’oléoduc à traverser leurs terres. Vous fournissez une image de la réalité qui va beaucoup plus loin qu’une carte abstraite.
La voie est devant nous, prenons-là. Merci.
Rebecca
thislandwasyourland.com