LES DEVASTATIONS DUES AUX MINES ET AUX GUERRES CENSUREES, LES REPRESENTANTS DES ILES DU PACIFIQUE RETIRENT LEUR SOUTIEN A LA CONFERENCE MONDIALE AUTOCHTONE
Par Brenda Norrell
30 septembre 2014
Censored News See original article in English
Traduction Christine Prat
L’exploitation minière est une des principales causes de meurtres, viols, assassinats et disparitions d’Autochtones globalement.
Cependant, les organisations à but non-lucratif, spécialement celles des Nations Unies, sont étrangement silencieuses à ce sujet. L’accaparement de terres, d’eau et de ressources pour l’activité minière et la violence contre les Peuples Autochtones qui les défendent devraient être une priorité pour l’ONU, avec l’exploitation du charbon, de l’uranium et des métaux en tête de liste. Une autre menace importante pour les Peuples Autochtones est le dépôt de déchets nucléaires et les effets des guerres, principalement sur les femmes et les enfants. Comme le montre cette déclaration de représentants des îles du Pacifique, la question de la démilitarisation a été censurée à la Conférence Mondiale des Nations Unies sur les Peuples Autochtones :
(voir, en anglais, la déclaration complète de Kalamaoka’aina Niheu)
Kalamaoka’aina Niheu, du Groupe Régional du Pacifique, a déclaré : «C’est une grande tristesse et beaucoup d’indignation de trouver découvrir à la 11ème heure que le paragraphe 21 relatif à la Démilitarisation a été retiré du Document Final. » « Pour cette raison, Ohana Koa – Pacifique Indépendant et sans Nucléaire – ne peut plus consentir à participer à la Réunion Plénière de Haut Niveau, connue également comme Conférence Mondiale sur les Peuples Autochtones. »
Il n’est pas fait mention des activités minières ni de la militarisation dans le document final de la Conférence Mondiale sur les Peuples Autochtones, tenue à New York en septembre :
(voir le pdf du document final )
La censure des voix pour la paix, et contre les mines et la guerre, n’est pas nouvelle en Pays Indien. Louise Benally, Diné (Navajo) qui résiste toujours aux mines de charbon de Peabody Coal, à la déportation forcée et à la militarisation par les Etats-Unis, a été censurée par Indian Country Today lorsqu’elle s’est opposée à la guerre en Iraq, qu’elle comparait à la Marche Forcée génocidaire des Navajos [en 1864].
Se souvenant de son arrière-grand-père forcé de faire la Longue Marche vers le camp de prisonniers de Fort Sumner, au Nouveau-Mexique, L. Benally dit : « Les militaires des Etats-Unis commencent par vous assassiner et détruire votre mode de vie tout en volant votre culture, puis ils vous forcent à apprendre leur façon diabolique de mentir et tricher. »
(voir, en anglais, article de Brenda Norrell)
En octobre, des Autochtones des îles du Pacifique bloqueront avec des canoës le plus grand port charbonnier du monde.
Trente Guerriers du Climat du Pacifique de 12 îles différentes arriveront sur des plages Australiennes pour s’opposer à l’industrie du charbon et du gaz. « Nous sommes heureux de vous annoncer que le 17 octobre 2014, les Guerriers du Climat du Pacifique utiliseront des canoës qu’ils ont construits pour pagayer dans le plus grand port charbonnier du monde – Newcastle, Australie – pour empêcher les exportations de charbon pendant une journée. »