Par Indigenous Action Media
30 juin 2022
Traduction française Christine Prat

Nous ne sommes pas surpris des décisions prises au nom de la « justice » par ceux qui déterminent la Loi « suprême » de l’ordre social colonial. Quelle justice peut-on attendre des tribunaux du colonisateur, qui sont englués dans la suprématie blanche et le cis-hétéro-patriarcat ?

Nous sommes contre les colonisateurs et leurs lois qui dictent ce qui peut et ne peut pas se faire avec les corps qui donnent la vie.

Alors qu’il y a tellement de ressources liées aux organisations à but non-lucratif et aux organisations libérales ou avant-gardistes merdiques, nous encourageons l’organisation décentralisée, autonome et militante dans l’esprit de nos parentes féministes queer au prétendu « Mexique », qui se sont violemment insurgées en réponse au féminicide, à la violence sexuelle, et quand leur liberté reproductive a été menacée. En contraste avec la réaction libérale prévisible de « voter plus efficace », les militantes autonomes au « Mexique » ont mis l’Etat à genoux par l’indignation et le conflit.

Les groupes non-lucratifs et spécialisés, ici, aux Etats-Unis occupés, continuent de consolider leurs ressources et de tirer du pouvoir de nos communautés. Ils parlent d’autonomie du corps tout en renforçant le pouvoir colonial, et en oubliant que nous proclamons aussi que la violence contre la terre est de la violence contre nos corps et que nous combattons pour la libération totale. Nous le voyons dans la marchandisation et la compartimentalisation de l’aide mutuelle, alors que les soins collectifs et l’accès aux médicaments et aux ressources devraient être disponibles pour tous ceux qui en ont besoin. Comme Janes Revenge le déclare, « Notre recours maintenant, c’est de nous défendre nous-mêmes et de construire des communautés d’aide mutuelle solides et bienveillantes, afin de pouvoir nous guérir nous-mêmes sans avoir besoin de l’industrie médicale ni d’aucun autre intermédiaire. » Nous ne laisserons pas le savoir et les pratiques sacrés de la liberté de reproduction être déterminés par la loi coloniale.

Beaucoup de Peuples Autochtones ont conservé le savoir et les soins traditionnels pour des naissances et des avortements sans danger. C’est une occasion de nous reconnecter radicalement et partager le savoir ancestral pour la liberté de reproduction.

Nos corps sont des forces de la nature ingouvernables. Ecraser le cis-hétéro-patriarcat est une cérémonie.