Photos de ©John Clark-Dvorak, publiées avec permission
Les Kumeyaay sont des Autochtones dont le territoire est divisé par la frontière US/Mexique, dans le Comté de San Diego, en Californie, et Baja California, au Mexique.
Par Brenda Norrell
Censored News
24 janvier 2021
Traduction Christine Prat
Les Kumeyaay se sont réunis ce jour des deux côtés de la frontière pour tenir une cérémonie et attirer l’attention sur les dégâts environnementaux et culturels causés par la construction du mur-frontière.
Leurs communautés ont été séparées par le mur-frontière, dans ce qu’on appelle le Comté de San Diego, en Californie, et Baja California, au Mexique.
Réagissant à un Appel National à l’Action, l’Ancien Kumeyaay Stan Rodriguez, Santa Ysabel Kumeyaay, décrivit la destruction de sites sacrés par la construction du mur-frontière, et comment la frontière sud passait à travers leurs communautés.
Vidéo des déclarations de Stan Rodriguez résumées ci-dessous:
Le message du Président Biden disait, « arrêtez la construction du mur-frontière et réparez les dégâts. »
Tenez parole. »
Rodriguez dit que le territoire ancestral des Kumeyaay allait de l’Océan Pacifique au désert.
« Nous sommes ici depuis des temps immémoriaux, depuis des milliers d’années. »
Les Kumeyaay ont d’anciens villages où ils ont vécu autrefois, qui sont maintenant sous l’Océan Pacifique, depuis la dernière ère glaciaire, et ils ont des pièges pour attraper du poisson dans le désert, là où il y a eu un grand lac, dit-il.
« Les Kumeyaay ne sont pas étrangers au changement climatique, et nous ne sommes pas étrangers aux pandémies » dit Rodriguez au cours d’une interview, aujourd’hui.
Les Kumeyaay se voient maintenant interdire l’accès à leurs sites sacrés, et nier leur droit à pratiquer leur religion, garanti par la Loi sur la Liberté Religieuse des Amérindiens, à cause du mur-frontière.
Tout le long de la frontière sud, les Carrizo, les Yoeme, les Tohono O’odham, les Cocopah et les Kickapoo luttent contre les empiètements et la profanation de leurs sites sacrés, dit-il.
Sans que les Kumeyaay soient consultés, le mur-frontière a profané un site de crémation sacré et des sources chaudes sacrées, utilisées pour des guérisons, dit-il.
« Nous ne sommes pas propriétaires de ce pays, nous en faisons partie. »
Rodriguez dit que les Kumeyaay des deux côtés de la frontière s’étaient rassemblés ce jour pour un cercle de prière et des chants sacrés traditionnels.
« Nous n’allons pas laisser cette frontière nous empêcher d’être qui nous sommes. »
Les Kumeyaay ont tout une richesse de savoir, une bibliothèque de savoir, acquise par des milliers d’années à prendre soin de leur terre. Les Kumeyaay prenaient soin du territoire de manière à le rendre beau, utilisant un système d’agriculture avec des glands.
« Elle attrape la fièvre, une fièvre pour brûler le virus. »