The Navajo Post, 9 août 2012
Par Rachelle Todea
SAINT MICHAELS – La Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo [NNHRC] affirme, dans son rapport d’audition publique « Impact du Règlement Territorial Navajos-Hopis de 1974 – P.L. 93-531 », que le projet fédéral de déplacer 12 000 personnes dans les dix ans qui viennent est tout simplement irréaliste. Le rapport a été distribué aux officiels du gouvernement de la Nation Navajo le 3 août 2012.
« Bien que le Congrès se soit efforcé de réaliser la déportation dans les cinq ans qui ont suivi l’adoption de la loi de 1974, elle continue toujours et d’autres lois ont été adoptées pour en faciliter la réalisation complète » peut-on lire dans le rapport de la NNHRC à propos de la réunion du 28 mars 1996, du Comité du Sénat pour la Supervision des Affaires Indiennes concernant l’arrangement proposé et les Accords d’Aménagement. « En 1996, le Congrès a adopté la Loi de Règlement [du « conflit »] Territorial Navajos-Hopis, aussi connue comme Accord d’Aménagement, qui demande aux Navajos se trouvant toujours sur les terres attribuées aux Hopis de signer un bail de 75 ans avec la Tribu Hopi. »
La signature de l’Accord d’Aménagement autorisait les Navajos à rester sur leur lieu de résidence, mais les obligeait à se soumettre à toutes les lois Hopis. »
Une poignée de Navajos ont refusé de signer l’Accord ou de déménager.
D’après le rapport de la NNHRC de 2012, les informations disponibles – corroborées par des témoignages de déportés et de résistants – que la politique de déportation fédérale a échoué misérablement. Egalement, « en 1985, une étude autorisée par le Comité d’Appropriations de Domicile a signalé l’échec de la déportation. »
Malgré le projet fédéral de déportation de 12 000 personnes en dix ans et celui du Congrès de le faire en cinq ans, près de 38 ans plus tard, il y a toujours des résistants.
Aujourd’hui, une poignée de résistants se retrouvent dans des conditions inhumaines, d’après le rapport de la NNHRC.
D’après le rapport de la NNHRC « [on] découvre aussi que le harcèlement quotidien, les intimidations et la surveillance des Diné qui refusent de déménager ou de signer l’Accord d’Aménagement constituent des violations des droits de l’homme. »
« Ces familles de résistants, avec leurs doyennes renommées et si concernées, sont l’exemple de notre résilience, elles sont les racines à la base de ce que nous sommes en tant que Diné et que nous devons continuer d’être » dit le rapport de la NNHRC. « [Les Navajos] sont émancipés grâce à leur détermination, leur sacrifice et leur courage. Nous les honorons. »