Plainte Contre le Projet de l’Arizona de Bloquer la Migration des Jaguars avec des Containers placés à la frontière avec le Mexique

Par le Centre pour la Diversité Biologique
Publié par Censored News
19 octobre 2022
Traduction Christine Prat, CSIA

TUCSON, Arizona – Ce jour, le Centre pour la Diversité Biologique a déposé une note d’intention de poursuivre l’administration du Gouverneur Doug Ducey pour combattre des projets d’obstruction, cruciaux pour le couloir de migration des jaguars et des ocelots, avec des containers d’expédition, le long de la frontière US/Mexique.

« Ces containers sont un coup publicitaire honteux qui menacera la survie d’espèces sauvages en danger », dit Robin Silver, co-fondateur du Centre. « Il y a 3700 agents rien que pour couvrir le secteur de Tucson, sans parler des hélicoptères, des drones et des centaines de cameras. Nous traversons une crise d’extinction et c’est irresponsable de sacrifier un couloir de vie sauvage vital et de nuire à des animaux en danger, pour que Ducey fasse des gains politiques. »

La note d’aujourd’hui fait suite à l’exigence du Bureau de Réhabilitation U.S., que l’Arizona retire la double rangée de containers que Ducey a donné l’ordre de placer le long de la frontière, à Yuma, en août dernier. Le Bureau dit que les containers placés sur des terres fédérales et le territoire tribal des Indiens Cocopah, violent la loi fédérale.

La note anticipe les projets d’installer d’autres containers le long de la frontière, à l’ouest des Montagnes Huachuca, dans la Forêt Nationale de Coronado, près du Mémorial National de Coronado. Le Centre a constaté que des dizaines de containers étaient empilés dans la zone.

Cette zone est un couloir de migration établi et vital pour les jaguars et les ocelots, qui sont dans la liste des espèces en danger et protégées selon la Loi sur les Espèces en Danger. La note dit que bloquer le couloir obstruerait le mouvement des animaux et empêcherait leur retour aux Etats-Unis, en violation de la Loi.

« Ces barrières inutiles ne servent à rien pour empêcher les gens de traverser la frontière, mais bloqueront la vie sauvage » dit Silver. « À moins que Ducey veuille laisser en héritage l’extinction des animaux les plus iconiques d’Arizona, il faut qu’il arrête immédiatement ce gaspillage ridicule de l’argent des contribuables. »

À part la mise en danger de la vie sauvage, d’espèces menacées et de terres publiques, le mur à la frontière US/Mexique fait partie d’une stratégie continue de militarisation de la frontière qui porte atteinte aux droits humains, aux libertés civiles, aux terres Autochtones, aux commerces locaux et aux relations internationales. Le mur-frontière fait obstacle aux migrations naturelles de gens et de la vie sauvage essentielles pour une diversité saine.

Des containers à la frontière Arizona-Mexique dans la Forêt Nationale de Coronado. Photo Centre pour la diversité biologique, peut être utilisée par les médias.

Le Centre pour la Diversité Biologique est une organisation nationale à but non-lucratif, qui compte 1,7 million de membres et d’activistes en ligne, voués à la protection des espèces menacées et des lieux sauvages.

Photo Laiken Jordahl

A la veille de son entrée en fonction, le Président Joe Biden a déclaré, entre autres, que « plus un pouce de Mur à la frontière ne serait construit. »
Censored News annonçait, dans un article du 20 janvier : « Le Président Biden a signé des décrets révoquant le permis pour l’oléoduc Keystone XL, stoppant le financement pour le Mur-frontière, révisant les limites de Bears Ears et mettant un moratoire sur le forage de pétrole et de gaz dans le Refuge National de la Vie Sauvage de l’Arctique. »
Mais dès le lendemain, un nouvel article signalait que la construction du mur continuait, au mépris du décret pris la veille par le Président.

LA CONSTRUCTION DU MUR À LA FRONTIÈRE US/MEXIQUE CONTINUE AU MÉPRIS DU DÉCRET DE BIDEN

Par Brenda Norrell
Censored News
23 janvier 2021
Traduction Christine Prat

La construction du Mur continue à la frontière de l’Arizona, bien que le Président Biden ait signé un décret pour l’interrompre, le premier jour de son entrée en fonction.

Les compagnies construisant le Mur ont continué leurs destructions, faisant sauter des montagnes et détruisant un habitat vital pour les espèces menacées, après que le Président ait signé l’ordre d’y mettre fin.

Il y a des documents montrant les destructions dans trois zones de la frontière en Arizona, parmi lesquelles il y a le Monument National du Cactus Tuyau d’Orgue, où une bataille est toujours en cours pour protéger des sources sacrées.

Déjà, des sites funéraires Tohono O’odham été dynamités, à Monument Hill, pour la construction du mur-frontière.

Maintenant, un employé, près de Lukeville, dit que rien n’indique qu’ils vont arrêter le travail.

Ici, près d’Ajo, la compagnie est Southwest Valley Constructors.

Laiken Jordahl dit vendredi [22 janvier] que la construction du mur-frontière continuait au sud-est de Tucson au Mémorial de Coronado, à l’est de Nogales, et au sud de la Sierra Vista, mettant plus que jamais en danger l’habitat du jaguar.

La construction du Mur continuait samedi, sur ce site sacré.

Dans un autre site sauvage, la construction du Mur continuait cette semaine au Refuge National Buenos Aires de la Vie Sauvage, au sud-ouest de Tucson, près de la frontière est de la Nation Tohono O’odham, et près d’un poste-frontière plus éloigné, à Sasabe, et de la ville d’Arivaca.

La construction de ces portions de Mur a détruit des sites funéraires O’odham, des espèces protégées en danger, et drainé l’eau précieuse du désert de Sonora.

Le mur-frontière est un symbole de racisme et de haine, et de l’infâme politique vouée à l’échec des Etats-Unis.

À la frontière du Texas, les compagnies de construction continuaient encore, vendredi, leurs destructions près du Centre National du Papillon.

Et, à la frontière du Texas, des bornes continuaient à arriver pour la construction du Mur à Laredo, après que Biden ait publié le décret exigeant l’arrêt de la construction.

 

 

***

Note de Brenda Norrell :
La vérité sur les agents de la Patrouille des Frontières US est parmi les questions les plus censurées dans les médias. Mais il suffit d’une simple recherche sur le web pour voir combien d’agents de la Patrouille des Frontières US ont été arrêtés pour trafic de drogue. Des agents ont été arrêtés pour viol et pour meurtre, avec peu de conséquences. Dans la Nation Tohono O’odham, les agents de la Patrouille des Frontières harcèlent les plus vulnérables. Actuellement, alors que le coronavirus se répand dans la Patrouille des Frontières, les agents continuent le profilage racial et le harcèlement sans porter de masques et ils ne notifient pas qui ils ont exposé. Au cours de leurs crimes contre l’humanité, les agents de la Patrouille des Frontières ont été filmés en train de répandre de l’eau qui pouvait sauver des vies, de l’aide humanitaire, dans le Désert de Sonora. – Censored News.

***

Texte du décret de Biden (en anglais)