Au moins 20 agents armés du Service des Forêts des Etats-Unis ont attaqué une cérémonie conduite par des Anciens Autochtones sur les Pics San Francisco, ce vendredi 6 juillet, vers minuit (heure française, 15h là-bas). Voir article précédent

Photos de Libby Williams:

 

Source: http://www.indigenousaction.org/armed-forest-service-agents-desecrate-sacred-fire-at-peaks-ceremony/

 

Vidéo: Témoignage de Klee Benally et chanson inspirée par l’incident:

 

Publié par Indigenous Action et Censored News (Original article in English)

 

Vidéo: Témoignage de Klee Benally et chanson inspirée par l’incident:

 

Vendredi 6 juillet 2012

Par Brett Ramey

*Déclaration des Anciens Autochtones et des Hommes et Femmes Médecine ci-joint

Traduction Christine Prat

 

FLAGSTAFF, Arizona – Des officiels du Service des Forêts des Etats-Unis ont menacé des leaders spirituels Indigènes, des Hommes et Femmes Médecine et des Anciens de suites judiciaires s’ils entretenaient le Feu Sacré au cours d’une cérémonie sur les Pics Sacrés San Francisco.

Bien qu’un ordre de fermeture pour permettre le Rassemblement Culturel Traditionnel ait d’abord été accordé par le Superviseur de la Forêt de Coconino par M. Earl Stewart, celui-ci a apparemment changé d’avis et émis une menace le 4 juillet 2012, alors que la cérémonie devant durer 4 jours commençait.

Lorsqu’ils furent confronté aux officiels du Service des Forêts, des membres du Conseil Indigène des Anciens et des Hommes et Femmes Médecine, qui accueille le Rassemblement Culturel Traditionnel, ont invité les officiels du Service des Forêts à se réunir avec les Anciens afin de résoudre les problèmes posés au Service des Forêts par le Feu cérémoniel. Le Superviseur de la Forêt de Coconino Stewart a signifié dans une lettre datée du 5 juillet 2012 que « ne pas se soumettre à sa décision entraînerait des citations à comparaître, pour avoir fait du feu pendant une période de restrictions et/ou pour avoir campé sur un site fermé sans permis d’utilisation spécial ».

Les Anciens et les Hommes et Femmes Médecine s’étaient employés à informer les responsables de la Forêt Nationale de Coconino de cette cérémonie depuis décembre 2011 et avaient à nouveau rencontré le service des Relations Tribales de Coconino le 27 février et le 21 juin 2012 pour répondre à d’éventuelles questions et s’assurer que le Service des Forêts était pleinement informé des activités du Conseil.

Le 17 mai 2012, le Service des Forêts a été informé que le Feu Sacré occupait une place centrale dans le Rassemblement Culturel Traditionnel.

Le Conseil des Anciens et Hommes et Femmes Médecine Indigènes demandent du soutien pour faire face à cette grave interruption et violation du Rassemblement Culturel Traditionnel. Ils vous prient de téléphoner ou d’envoyer des mails aux officiels du Service des Forêts et de leur demander instamment de ne pas attaquer ou profaner le Feu Sacré :

M. Earl Stewart Coconino Forest Supervisor
Tél. : (001 928) 527 36 00
Email : estewart@fs.fed.us

Corbin Newman Regional Forester
U.S. Forest Service, Southwest Region
333 Broadway SE Albuquerque, NM
87102
Email: cnewman02@fs.fed.us

Janie Hipp Senior Adviser for Tribal Affairs USDA
Email: janie.hipp@osec.usda.gov

Demandez au Président Obama de tenir la promesse de sa campagne de 2008 de soutenir « les protections légales pour les sites sacrés et les traditions culturelles, y compris les lieux abritant des sépultures ancestrales et des églises ».

Président Obama :
Commentaires téléphoniques : (001 202) 456 11 11
Commentaires en ligne : http://www.whitehouse.gov/contact/submit-questions-and-comments

 

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Déclaration officielle des Anciens et Hommes et Femmes Médecine Autochtones

6 juillet 2012

« Le Créateur a donné au Peuple des Nations Autochtones et Aborigènes des Lois à suivre et des responsabilités concernant le devoir de prendre soin de toute la Création. Ces instructions ont été transmises de génération en génération depuis l’origine de la Création. La Loi est que personne n’est au-dessus de la Loi du Créateur, vous faites partie de la Création, donc si vous brisez la Loi, vous vous détruisez vous-même.

Nous parlons au nom de toute la Création : ceux à quatre pattes/ceux qui nagent/ceux qui rampent/ceux qui volent/ceux qui font leur terrier dans la terre/les Nations des plantes et des arbres. Ce système de vie unique inclut les quatre éléments, le feu, l’eau, la terre et l’air, l’environnement vivant de ‘Notre Mère la Terre’.

Le Sacré de la Loi du Créateur a été brisé. L’équilibre de la vie a été rompu. Vous venez à la vie en tant qu’être sacré. Si vous malmenez le caractère sacré de votre vie, cela a des conséquences pour toute la Création. L’avenir de la vie est actuellement menacé.

 Nous avons atteint le croisement des voies possibles. En tant que Peuple Autochtone et Aborigène, nous vous demandons de collaborer avec nous pour sauver le futur de toute la Création. »

Le Feu Cérémoniel Saint et Sacré nous unit en tant que Nations Aborigènes Autochtones des Peuples sur notre Montagne Sacrée menacée (les San Francisco Peaks) du 4 au 7 juillet 2012.

Le Feu Cérémoniel Saint et Sacré renouvelle notre connection avec toute la Création, il porte nos prières et représente toute vie. Quand il s’agit concerne notre cérémonie ou le feu cérémoniel, il est impératif que le Service des Forêts reconnaisse que les Peuples Autochtones sont la seule autorité sur notre culture et notre mode de vie et que toutes les décisions prises sans notre consentement libre, préalable et informé sont contraires à la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones des Nation Unies.

Il y a parmi nous une situation de grande urgence à ce que le vent, l’eau et le feu montrent leur pouvoir à cause du déséquilibre causé par un excès d’intervention humaine. Quand ces incendies brûlent à travers tout l’Ouest et partout dans le monde, ils désorganisent et détruisent non seulement l’habitat des êtres à deux jambes mais aussi beaucoup de vies et d’habitats des Nations des animaux, des plantes et des arbres.

Après avoir passé beaucoup de temps à instruire le Service des Forêts sur l’importance de notre rôle en tant que Gardiens de ce Territoire, nous éprouvons une grande tristesse pour le Service des Forêts qui n’a pas donné le choix au Conseil des Anciens et Hommes et Femmes Médecine Indigènes. Le choix de violer nos propres protocoles culturels ou de faire face à des poursuites judiciaires n’est pas compatible avec la création d’une relation de travail efficace avec les Peuples Autochtones. Le Feu Saint et Sacré continuera. Nous refusons de prendre part à cette atrocité ; c’est au Service des Forêts de décider s’il dérangera ces prières. Nous n’aurons aucune part dans cet acte ! Nos prières ont pour but de protéger la sainteté de la Montagne Sacrée menacée, et cela inclut d’obtenir le pardon pour ceux qui continuent à profaner la vie. Nous sommes des gens spirituels et nous maintenons la paix par nos cérémonies.

Nous sommes unis sous la Loi du Créateur. Nous appartenons à diverses Nations Autochtones et sommes reliés spirituellement. Nous avons été placés sur nos terres comme Nations Aborigènes Indigènes des Peuples avec des instructions sacrées et des responsabilités qui nous ont été attribuées par le Créateur pour suivre les Lois du Créateur. Les administrations fédérales emploient des termes tels que fédéralement reconnu et fédéralement non-reconnu. Nous voyons cela comme votre manière de diviser les Peuples Autochtones. Nous sommes unis sous la Loi du Créateur, comme Nations Autochtones Unies, pour protéger et étendre la Vie pour toutes les générations futures.

 

REPRESENTANTS DU CONSEIL

Chef Arvol Looking Horse
19ème Génération de Gardien de la Pipe Sacrée du Bison Blanc
Leader Spirituel
Nations Lakota, Dakota et Nakota

Bobby C.Billie
Chef de Clan et Leader Spirituel du Conseil d’Origine Miccosukee
Nation du Peuple Autochtone Seminole

 

 

Original article in English: Indigenous Action Media and Censored News

 

Par Protect The Peaks
Censored News

Traduction Christine Prat

 

28 juin 2012

FLAGSTAFF, Arizona – Klee Benally, Diné (Navajo), a été condamné par le Juge Howard Grodman, de la Cour de Justice de Coconino, a effectuer un travail d’intérêt général pour son action de prière de résistance à la profanation des Pics Sacrés San Francisco.

Klee avait entrepris son action le 13 août 2011 pour protester contre l’abattage de 30 hectares de forêt alpine rare et la pose de 24 km de tuyaux pour le transport d’eaux usées par la station de ski Arizona Snowbowl, dans le cadre d’un projet soutenu par le Service des Forêts US et la Ville de Flagstaff de faire de la neige artificielle à partir d’eau d’égouts sur les Pics, considérés comme sacrés par plus de 13 Nations Autochtones.

Le procureur avait demandé 12 mois de probation, des restrictions interdisant à Klee de se rendre sur la route de Snowbowl, et un travail d’intérêt général. L’avocat de la défense, Matt Brown de Brown & Little, P.L.C., a plaidé pour Klee.

Durant l’audience au cours de laquelle la peine devait être prononcée, Klee a répondu que l’empêcher de se rendre sur les Pics, y compris la route de Snowbowl, constituerait un « obstacle excessif » à sa liberté religieuse.

Le Juge Grodman a déclaré « je pense que vos raisons pour protester étaient authentiques et sincères », puis il a proposé à Klee l’option d’effectuer un travail d’intérêt général en tant qu’assistant à l’Université du Nord de l’Arizona, pour un cours intitulé « Recherche en matière de Droits de l’Homme. »
« Si vous acceptiez de participer à ce cours et d’y servir d’assistant, je pense que vous auriez beaucoup à apporter aux étudiants, et cela constituerait la totalité de la peine que je vous infligerais » dit le Juge Grodman.

En prononçant la peine, le Juge a indiqué qu’il ignorait, jusqu’il y a peu, que Klee était l’auteur du documentaire « The Snowbowl Effect ». Le Juge Grodman a déclaré qu’il avait utilisé ce film dans un cours qu’il donnait il y a queques années.

Klee a aussi reçu l’ordre de rembourser un montant de 99,24 dollars à Arizona Snowbowl, en compensation des salaires des ouvriers sur le chantier, qui d’après Snowbowl auraient été « perdus » à cause de l’action de Klee.

« Comment pourrais-je être ‘par effraction’ sur ce site qui est si sacré pour moi ? C’est mon église. Ce sont le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette  montagne sacrée… » avait dit Klee dans une déclaration précédente, « Leurs actes vont bien au-delà du ‘trouble à l’ordre’ ». « Cette expérience éclaire ce à quoi mes ancêtres, et tous ceux qui m’ont précédé dans la lutte pour la justice et la dignité, ont dû faire face. Cette expérience ne peut être isolée du contexte plus vaste de 500 ans d’agression coloniale. Nos modes de vie ont été attaqués par ce système de ‘justice’, par le Service des Forêts et par tous ceux qui placent l’argent au-dessus de la vie et de l’intégrité de l’environnement ».

« Les Peuples Autochtones des Etats-Unis n’ont aucune garantie quant à la protection de notre liberté religieuse. Quand notre spiritualité et notre survie culturelle sont menacées, quel choix avons-nous, à part résister ? Si le Congrès et le gouvernement Obama n’agissent pas immédiatement pour trouver des solutions à ce problème critique, de plus en plus de gens feront barrage de leurs corps devant les machines de destruction de Snowbowl » dit Klee.

En août 2011, la Tribu Havasupai, Klee Benally, et le Conseil International du Traité Indien ont déposé une Plainte en Action Urgente/Avertissement auprès du Comité des Nations Unies pour l’Elimination de toute Discrimination Raciale (CERD), concernant la profanation des Pics Sacrés San Francisco. Le Président du CERD, Alexei Avtonomov a réagi à la plainte dans une lettre adressée aux Etats-Unis en mars 2012, comme suit : « Le Comité demande des informations sur les mesures concrètes prises pour assurer que le caractère sacré [des Pics San Francisco] pour les peuples autochtones est respecté, y compris la suspension du permis accordé à Arizona Snowbowl, que les peuples autochtones seront consultés et que leurs inquiétudes et leurs traditions religieuses seront prises en compte ».

Depuis le 16 juin 2011, près de 30 personnes ont été arrêtées pendant des manifestations et autres actions s’opposant à la profanation et à l’écocide perpétré par Snowbowl sur les Pics Sacrés. La plupart ont accepté des arrangements proposés par les procureurs, aboutissant essentiellement à des travaux d’intérêt général, 8 personnes attendent toujours le verdict.

Dans une déclaration précédente Klee a affirmé : « La lutte pour protéger Dooko’osliid (Pics San Francisco) continue, nous devons défendre nos modes de vie et la loi de la nature. Tant que nos cœurs battrons avec la conviction que nos actions sont pour les générations futures et la survie culturelle, cette lutte ne sera pas terminée ».

DES CITOYENS DE FLAGSTAFF ENTAMENT UNE GREVE DE LA FAIM POUR LA PROTECTION DES PICS SAN FRANCISCO

Par Joseph Sanders et Jessica Beasley

Contact :
Joseph Sanders
jsanders4477@yahoo.com
Jessica Beasley
jrbeasley23@yahoo.com

 

 

 

Publié par Indigenous Action Media et Censored News

Traduction Christine Prat

Mercredi 6 juin 2012

FLAGSTAFF, Arizona – deux jeunes de Flagstaff ont annoncé, mardi 5 juin 2012, à une réunion du Conseil Municipal de Flagstaff, le début d’une grève de la faim pour attirer l’attention sur les violations des droits de l’homme autorisées par le Service des Forêts US et perpétrées par la firme Arizona Snowbowl et la Ville de Flagstaff. L’annonce a été faite aux membres du conseil et au maire actuels ainsi qu’aux futurs conseillers.

« Nous commençons notre grève de la faim aujourd’hui et nous continuerons jusqu’à ce que nous obtenions justice » a déclaré Jessica Beasley. « Nous appelons les membres de la communauté à nous rejoindre dans notre lutte pour la liberté et l’égalité. Nous assisterons aux réunions du Conseil Municipal de Flagstaff et encourageons les autres à y assister aussi, jusqu’à ce que nos voix aient été effectivement entendues. Nous espérons que d’autres individus concernés nous rejoignent sur la pelouse devant la Mairie pour protester publiquement contre les violations des droits de l’homme mentionnées plus haut. »

Les grévistes de la faim demandent aussi à tous ceux qui se sentent concernés par la profanation et la destruction des Pics San Francisco de téléphoner ou d’écrire aux officiels de la municipalité de Flagstaff et au Service des Forêts des Etats-Unis pour faire entendre leurs plaintes. (Voir adresses ci-dessous – NdT)

La déclaration lue à la réunion du Conseil Municipal est reproduite ci-dessous dans son intégralité :

Jusqu’à ce que la firme Snowbowl et la Ville de Flagstaff nous portent un coup insupportable nous étions des gens normaux menant des vies normales. Les instances citées, soit ne se rendent pas compte, soit se moquent totalement de la souffrance, des conflits et de la terreur qu’elles causent à une bonne partie de la communauté.

Etant donné qu’il y a depuis des décennies une opposition massive, de la part de couches remarquablement diverses de la population de la commune, à l’expansion de Snowbowl et aux projets de faire de la neige artificielle, il parait absurde que les membres des instances citées puissent ne pas se rendre compte des effets dévastateurs que leurs décisions ont eu sur la possibilité pour certains citoyens de la commune de continuer à mener leur vie dans la liberté et le bonheur. Ceci nous amène à croire qu’ils s’en moquent.

Il y a des panneaux le long des routes à l’entrée de Flagstaff disant « Nous construisons une communauté intégrée ».

Il y a des panneaux en ville nous incitant à utiliser l’eau « raisonnablement ». Il n’y a rien de « raisonnable » dans le fait d’utiliser notre réserve d’eau – déjà dangereusement limitée, et  polluer un écosystème vierge pour avoir l’honneur de bourrer les poches d’Eric Borowsky.

Il n’y a rien pour faciliter l’intégration dans le fait de souiller un site sacré par les peuples autochtones de la région pour faire plus de place à une activité de loisir purement Européenne. L’insensibilité culturelle des projets de Snowbowl et notre acceptation de leur continuation sont consternantes. Nous pensons que cela constitue un abandon de notre responsabilité de servir la totalité de la communauté.

Nous sommes écœurés de voir des représentants élus agir partout dans le monde comme si des psychopathes profiteurs comme Eric Borowsky avaient le droit souverain de détruire ce que les autres chérissent, de terroriser les autres simplement parce qu’ils possèdent d’énormes sommes d’argent et en veulent plus. Il est hors de question pour nous d’envisager que ceux qui accumulent de l’argent soient autorisés à dominer la culture d’un endroit ou d’un peuple. Nous combattons pour l’égalité et la liberté. Eric Borowsky se bat contre nous. Qu’est-ce que cela vous dit à propos d’Eric Borowsky ?

Pour finir, nous sommes ici pour annoncer le commencement d’une grève de la faim pour les Pics San Francisco, une grève dont l’interruption dépend de la satisfaction de trois revendications :

1. L’annulation du contrat de fourniture d’eaux usées à la firme Snowbowl.
2. L’enlèvement par Snowbowl des tuyaux posés et la réparation des zones endommagées par leur expansion.
3. Un accord avec la ville de Flagstaff assurant qu’il n’y aura plus d’autres destructions sur les Pics San Francisco, ni par Arizona Snowbowl ni par d’autres.

————————————————————————

Mairie de Flagstaff:

Flagstaff City Hall, 211 West Aspen Avenue, Flagstaff AZ86002
council@flagstaffaz.gov

 

Service des Forêts US, région Sud-ouest:

Forest Service
Southwestern Region
333 Broadway SE
Albuquerque, NM 87102
estewart@fs.fed.us

 

Ministre:
Secretary Vilsak: agsec@usda.gov

Publié par Indigenous Action le 9 mars 2012

Article in English

Traduction Christine Prat

 

Communiqué de presse de la Tribu Hopi :

L’extension de la station Arizona Snowbowl n’aura pas d’effet économique quantifiable ou significatif pour la région de Flagstaff

Kykotsmovi, Arizona – Une analyse économique publiée par la Tribu Hopi et préparée par Bioeconomics, Inc. a montré que l’extension d’Arizona Snowbowl et l’apport d’eaux usées recyclées pour faire de la neige n’aura qu’un effet insignifiant et non quantifiable sur l’économie de la région de Flagstaff. En dépit de raports contraires, les effets pour l’économie de la région fondés sur l’extension de Snowbowl sont trop dérisoires pour avoir un impact statistiquement significatif. Les conclusions d’autres rapports sont fondées sur des analyses faussées qui surestiment les bénéfices pour l’économie de la région d’au moins 130%.

D’après Bioeconomics, les rapports sur lesquels la compagnie Arizona Snowbowl s’est appuyée pour obtenir des soutiens se fondent sur des analyses prenant abusivement en compte des facteurs, tels que les dépenses d’habitants de la région, qui ne s’appliquent pas à une analyse économique régionale. « Il est fondamental dans ce type d’analyses ne pas inclure les dépenses de la population locale vu que çà ne représente pas une injection d’argent frais dans la région » dit le Docteur en économie John Duffield de Bioeconomics. Un article du Journal of Travel Research conclut que l’ « erreur malveillante » la plus courante dans le calcul des impacts économiques régionaux est d’inclure l’impact de la population locale. Cette « erreur malveillante » est souvent commise pour gonfler les résultats, quand les véritables apports d’une entreprise à une région sont trop faibles pour être quantifiables.

Bioeconomics estime que cette erreur gonfle les effets de Snowbowl sur l’économie de la région d’au moins 130%. Pour les mêmes raisons, l’extension de Snowbowl n’apportera qu’un nombre négligeable de nouveaux emplois à l’économie locale. Arizona Snowbowl est tout simplement une entreprise trop petite pour avoir un impact significatif et il est statistiquement incorrect de prétendre qu’Arizona Snowbowl apporte des bénéfices tangibles à l’économie de la région de Flagstaff.

L’analyse de Bioeconomics montre que même sans l’expansion proposée, et en se fondant sur le revenu réel d’Arizona Snowbowl mentionné dans l’EIS pour les années 1993-2003, en moyenne 242000 dollars par an, Arizona Snowbowl est une entreprise stable d’une valeur de 4 à 5 millions de dollars. Arizona Snowbowl a récupéré la valeur de son investissement. C’est une station de ski avec un chiffre d’affaires annuel variable, mais, au moins depuis 1992, un revenu net suffisant pour estimer sa valeur à 4 millions – le prix qu’elle a payé. Arizona Snowbowl est actuellement une opération commerciale viable qui a pu survivre dans les conditions actuelles depuis vingt ans. L’analyse de Bioeconomics montre qu’il est faut d’affirmer qu’Arizona Snowbowl soit une entreprise en difficulté qui devrait être sauvée par l’injection de biens publiques précieux, pour soutenir un projet si mal conseillé.

Le rapport de Bioeconomics confirme ce que la Tribu a constamment affirmé, c’est-à-dire que l’expansion proposée et l’emploi d’eaux usées recyclées sur un lieu sacré, les Pics San Francisco, n’est pas dans l’intérêt du public, d’autant plus que la station de ski touche à une zone classée sauvage, la Kachina Peaks Wilderness. L’expansion proposée n’apportera que de petits bénéfices supplémentaires aux propriétaires de Snowbowl et quelques avantages à une petite partie de la population, les skieurs qui souhaiteraient un saison de ski plus longue. La région de Flagstaff ne réalisera aucun bénéfice économique appréciable et tous les coûts pèseront sur les espèces rares, la flore et la faune menacées, les Tribus Indiennes et le publique qui apprécie les buts et les usages pour lesquels la Kachina Peaks Wilderness Area (zone sauvage des pics Kachina) a été classée par le Congrès Américain.

 

Go to www.hopi-nsn.gov/news for full report (Economic Significance of Arizona Snowbowl to the Flagstaff and Coconino County, Arizona Regional Economy).

 

Original article in English : http://www.indigenousaction.org/peaks-update-trial-for-two-peaks-defenders-tuesday-february-28-2012-support-needed/

Par Indigenous Action
26 février 2012

Traduction Christine Prat

 

Sujet: Comparution de Deux Défenseurs des Pics

Quand: Mardi 28 février 2012
8h30 et 13h15

Où: La Cour de Justice de Flagstaff
200 N. San Francisco Str.
Flagstaff, AZ 86001

 

FLAGSTAFF, Arizona – Mardi 28 février 2012, à la Cour de « Justice » de Flagstaff, deux

Défenseurs des Pics devront répondre de charges suite à des actions de protestation pour protéger les Pics San Francisco Sacrés de l’expansion du site de ski et de la fabrication de neige à partir d’eaux usées.

Les deux personnes, dont Rudy Preston, sont accusés de diverses infractions allant de l’effraction criminelle au trouble à l’ordre publique.

Les actions de protestation ont eu lieu les 8 et 13 août 2011.

Le 8 août 2011, neuf personnes ont entrepris une action directe pour bloquer les destructions en cours et la profanation des Pics. Ces neuf personnes ont directement affronté les actions écocides de la firme Arizona Snowbowl, en arrêtant l’abattage d’arbres quotidien et le creusement d’une tranchée pour la tuyauterie pendant huit heures. Les vice-sheriffs ont réagi en arrêtant immédiatement Rudy Preston, agent de liaison avec la police du groupe, qui assurait la sécurité des manifestants. Plus de 50 agents des forces de l’ordre ont utilisé des scies industrielles et des marteaux-piqueurs pour briser le barrage de force.

Samedi 13 août 2011, après un rassemblement de prières sur les Pics Sacrés San Franciso, Mary Sojourner, Rudy Preston et Klee Benally ont été arrêtés pour s’être opposés à la profanation et à l’écocide causé par la station de ski de la firme Arizona Snowbowl.

Pendant l’arrestation de Preston le 13 août, des témoins ont entendu la police lui signifier que la raison pour arrêter M. Preston était « d’avoir parlé ».

M. Preston déclare « assister à l’action directe de blocage le 8 août fut un évènement incroyable. J’étais sidéré de voir nos forces de police mobilisées en plus grand nombre que ce qu’on s’attendrait à voir pour un meurtrier en cavale. Nous serions vraiment de droit d’attendre une conduite plus correcte de la police dans des situations de désobéissance civile. »

« le 13 août est un jour que je n’oublierai jamais. J’ai perdu beaucoup d’illusions sur nos forces de l’ordre locales, ce jour-là. J’ai absolument le droit de m’exprimer contre les actions dangereuses et criminelles de la firme Arizona Snowbowl et du Service des Forêts US. Çà me pousse à me demander qui la police protège. En tout cas pas moi ni mon droit au Premier Amendement (Premier Amendement de la Constitution Américaine qui garantit le droit d’expression – NdT). » déclara M. Preston.

Près de 30 arrestations ont été effectuées au cours de manifestations depuis de la firme Snowbowl a commencé ses activités de profanation et d’écocide sur les Pics Sacrés, l’an dernier.

Beaucoup de ceux qui ont été arrêtés ont déjà accepté des arrangements résultant en travaux d’intérêt publique.

Les dates de comparution pour les autres personnes arrêtées le 7 août 2011, lors de la dispersion d’une manifestation pacifique par la police de Flagstaff, et pour Klee Benally qui a aussi été arrêté le 13 août ne sont pas encore fixées

La comparution de mardi s’ouvrira alors que le multimillionnaire de Scottsdale, Arizona et propriétaire de Snowbowl, Eric Borowski menace de reprendre les activités de profanation et de destruction sur les Pics Sacrés cette semaine. Près de la moitié des 23,8 km de tuyaux a déjà été construite et environs 30-40% de l’abattage de quelque 30000 arbres appartenant à un écosystème de flore alpine rare a déjà été effectué.

Récemment la Cour d’Appel du 9ème Circuit s’est prononcée contre la Coalition Sauvez les Pics dans une affaire entamée contre le Service des Forêts sur la base d’inquétudes pour l’environnement et la santé humaine. La Tribu Hopi doit encore aller en appel pour tenter d’empêcher la Ville de Flagstaff de vendre des eaux usées à la compagnie Snowbowl.

De plus la Ville de Flagstaff a jusqu’au 12 mars pour décider elle va une fois de plus tenir le public à l’écart de la décision de renouveler ou non le contrat entre Snowbowl et la ville pour la vente de 680 millions de litres d’eau d’égout recyclée pour faire de la neige sur les Pics.

 

Plus d’information :

English : www.truesnow.org et www.indigenousaction.org

Français : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?cat=9

 

Vous pouvez faire des dons en ligne (pour les frais de justice) sur www.truesnow.org

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Par un retournement surprenant, le Conseil de la Nation Navajo a présenté un projet de loi autorisant la station de ski Snowbowl à utiliser de l’eau des nappes souterraines pour faire de la neige artificielle. Cette alternative à l’usage d’eaux usées – peut-être contaminées par des médicaments et des hormones – avait déjà été proposée, mais rejetée par les défenseurs de la Montagne Sacrée et de l’environnement, vu que la région a un climat désertique et qu’il est déjà difficile de garantir l’eau potable à la population.

Les Navajos n’avaient que queques jours pour présenter des commentaires.

Vous trouverez ci-dessous une traduction du commentaire présenté par Klee Benally et le texte original en Anglais à la suite..

Christine Prat

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RE: Projet de Loi de la Nation Navajo 0420-11 – Soutenant l’Utilisation d’Eaux Souterraines Pour Faire de la Neige Sur Dook’o’oosliid (Pics San Francisco).

Salutations,

La Nation Navajo a jusqu’à maintenant pris des positions très sérieuses pour protéger les Pics Sacrés San Francisco par de nombreuses résolutions dont une en 1998 appelait au démantèlement de la station de ski et à mettre fin au litige. Soutenir maintenant l’utilisation d’eaux souterraines pour faire de la neige sur les Pics Sacrés San Francisco serait contraire à toutes les positions prises précédemment par la Nation Navajo.

Le projet de Loi laisse entendre que la profanation de Dook’o’oosliid est approuvée par la Nation Navajo.

De plus, soutenir la fabrication de neige avec de l’eau des nappes souterraines en ce moment menace de SAPER deux affaires juridiques en cours ; la Coalition Save the Peaks contre le Service des Forêts et la Tribu Hopi contre la Ville de Flagstaff. Ceci constitue une conséquence possible grave que la Nation Navajo devrait prendre en compte avant toutes décisions concernant le projet de loi.

Les rédacteurs de ce projet n’ont ni consulté ni dialogué avec les plaignants, les ONG ou les individus engagés activement depuis longtemps dans cette affaire.

Le Conseil de la Nation Navajo devrait au minimum organiser une réunion avec ces personnes concernées avant d’envisager une action de cette nature.

Ce projet de loi démontre aussi que les parrains et les rédacteurs ont perdu le contact avec les gens de la base qui ont travaillé sur cette question depuis plus d’une décennie.Il existe un bon nombre d’autres moyens que le Conseil de la Nation Navajo peut utiliser pour faire face efficacement à la profanation de Dook’o’oosliid qui n’impliquent pas de soutenir un projet de loi qui : 1. soutient la continuation de la profanation de Dook’o’oosliid par Snowbowl. 2. sape deux affaires en cours. 3. ne tient aucun compte et sabote le travail et les stratégies des associations de la base. 4. trahit des positions jusque là affirmées de manière unitaire avec d’autres entités tribales.

Ahe’hee’ (Merci – NdT),

Klee Benally – Activiste du mouvement Protect the Peaks
Circonscription de Forest Lake

_________________________________________

RE: Navajo Nation Legislation 0420-11 – Supporting The Use Of Groundwater For Snowmaking On Dook’o’oosliid (San Francisco Peaks).

Greetings,

The Navajo Nation has previously taken very serious stands to protect the Holy San Francisco Peaks with numerous resolutions including one in 1998 calling for the dismantling of the ski area and litigation.
It would be contrary to all previous positions that the Navajo Nation has taken to now support use of groundwater for snowmaking on the Holy San Francisco Peaks.
The proposed legislation sends the message that desecration of Dook’o’oosliid is approved by the Navajo Nation.

Additionally, supporting groundwater snowmaking at this time would threaten to UNDERMINE two current legal cases; the Save the Peaks Coaltion v. Forest Service and the Hopi Tribe v. City of Flagstaff.
This is a serious consequence that the Navajo Nation should consider prior to any decisions regarding this proposed legislation.

The writers of this legislation did not consult or engage in dialogue with litigants, NGOs and individuals who have long been actively engaged in the issue.
At minimum the Navajo Nation Council should convene a meeting with these stakeholders prior to considering an action of this nature.

This proposed legislation further demonstrates that the sponsors and writers are out of touch with the grassroots people who have been working on this issue for more than a decade.
There are a number of alternative means that the Navajo Nation Council can use to effectively address desecration of Dook’o’oosliid that do not include supporting a piece of legislation that: 1. supports Snowbowl’s further desecration of Dook’o’oosliid. 2. undermines two current legal cases. 3. ignores and undermines grassroots work and strategies. 4. betrays previously held unified positions with other tribal entities.

Ahe’ hee’,
Klee Benally – Protect the Peaks Activist
Forest Lake Chapter

Legislation 0420-11 An Action Relating To Resources And Development And NAABIK’IYATI’; Supporting The Use Of Groundwater For Snowmaking On Dook’o’oosliid (San Francisco Peaks).

Projet de loi 0420-11 Une Action Concernant les Ressources Et le Développement et NAABIK’IYATI’ ; Soutenant l’Utilisation d’Eaux Souterraines Pour Faire de la Neige sur Dook’o’oosliid (Pics San Francisco)

http://www.navajonationcouncil.org/Legislations/2011/Oct/0420-11.pdf

Original article in English: Klee Benally: Direct Action to Protect Holy Peaks Continues

L’ACTION DIRECTE POUR PROTÉGER LES PICS SACRÉS CONTINUE

Par Klee Benally
www.IndigenousAction.org
Photos Ethan Sing

Publié sur Censored News

14 août 2011

Traduction Christine Prat

Samedi 13 août 2011, après un rassemblement dédié à la prière, mes amis Mary Sojourner, Rudy Preston et moi-même avons été arrêtés par des agents des “forces de l’ordre” pour nous être élevés contre la profanation et l’écocide causés par la station de ski Arizona Snowbowl.

Depuis le 16 juin, 26 arrestations ont eu lieu pendant des manifestations contre la reprise de la profanation et de l’écocide des Pics Sacrés par Snowbowl.

Samedi, alors que le conducteur de l’excavatrice employé par Snowbowl déchirait la terre sacrée, les plantes et les souches pour prolonger vers le haut de la montagne la tranchée destinée au pipeline, 40 personnes se sont rassembler pour prier dans une pâture juste en face du chantier. Par moments, les bulldozers et l’excavatrice n’étaient qu’à 600m de l’assemblée, et le bruit des machines rendait presqu’impossible pour les Anciens de s’exprimer. Le bruit interrompait les déclarations et les prières des personnes présentes.
Bien que je ne puisse pas dire avec certitude comment çà a commencé, après la prière 30 personnes ont commencé à pousser des roches et rejeter de la terre dans la tranchée du pipeline. Tandis que e regardais a distance, chaque rocher remis à sa place dans la tranchée – pour refermer la cicatrice de la profanation – m’apparaissait comme plus puissant que n’importe quelle pétition que j’aie jamais lue.

Deux agents du Service des Forêts, qui apparemment avaient surveillé le rassemblement de prières, ont jailli des bois alors que l’action spontanée se déroulait.

A ce moment, je me suis approché de l’opérateur de l’excavatrice et dit « Arrêtez. Vous avez interrompu et dérangé nos prières. Vous devez arrêter. » Puis je me suis enchaîné et menotté afin de bloquer l’excavatrice.

J’ai été rejoint par plus de 30 personnes qui commencèrent à scander et chanter. Nous avons chanté d’une manière qui constituait une continuation de nos prières. Je suis resté enchaîné à la machine pendant environs deux heures.

Le Service des Forêts et les sheriffs du comté de Coconino m’ont détaché après que Louise Benally – de Big Mountain – ait exprimé sont accord en ce qui me concerne. J’ai été inculpé par le sheriff d’ « Intrusion » et de « trouble 1a l’ordre publique ».

Comment pourrais-je être par « intrusion » sur un site qui est si sacré pour moi ? C’est mon église. Ce sont le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette Montagne Sacrée. Bien qu’un appel soit encore en suspens dans le système judiciaire, Snowbowl essaie de saper la procédure. De plus, Snowbowl et le Service des Forêts violent l’accord de 2004 (MOA, Memorandum of Agreement) signé avec les Nations Autochtones. Cet accord stipule que les Autochtones doivent être consultés avant toute construction, ce qui n’a pas été fait de manière significative, si seulement çà a été fait. Sans parler du fait que le Service des Forêts et Snowbowl violent la Déclaration d’Impacte Environnemental, vu qu’ils n’ont suivi aucune des mesures d’atténuation de l’impact sur l’environnement prévues. Leurs actions vont bien au-delà du « trouble à l’ordre publique. »

Après mon arrestation et ma libération, Mary Sojourner, écrivain et activiste locale, a affronté les agents du Service des Forêts et les sheriffs du comté de Coconino. Elle s’est avancée jusqu’à l’excavatrice pour bloquer la construction du pipeline et a été immédiatement menottée et fourrée dans un car de police.

Mary a déclaré « Je me suis lancée dans l’action, non seulement pour la Montagne, mais pour mon ami Klee Benally, que j’ai vu enchaîné à une monstrueuxe excavatrice, cette machine creusant pour le pipeline, qui a déchiré la montagne et l’air tranquille du matin, alors que trente d’entre nous priaient pour la Montagne ; et aussi pour que les femmes et les hommes âgés voient qu’il n’est pas nécessaire d’être jeune pour se lever pour défendre un lieu et une communauté qu’on aime. »

Rudy Preston, l’avocat local des Pics, a également été arrêté et inculpé de deux chefs de « trouble à l’ordre publique » et d’un pour « intrusion ».

Rudy a fait cette déclaration : « J’ai l’impression que le monde a changé pour toujours hier. Nos actions pour Nuvatukya Ovi (Pics San Francisco en Hopi) m’ont conduit à voir les véritables horreurs perpétrées chaque jour contre les Cultures Indigènes de notre communauté. Même sans eau d’égout sur la montagne, la profanation est la perpétuation du génocide systématique des peuples locaux depuis des siècles, et c’est aussi fort maintenant qu’à l’époque ou des peuples ont été forcés de participer à la Plus Longue Marche. Je ne fermerai plus jamais les yeux sur cette injustice. Et mon corps ne le perpétuera pas. »

Tout ce qui est arrivé au cours du dernier mois a été rendu possible par des individus pensant de cette manière et entreprenant des actions de toutes sortes. J’espère que d’autres sortiront aussi de leur petit confort pour créer des actions qui reflèteront leur participation. Tout le monde ne peut pas défiler dans les rues, tout le monde ne peut pas s’enchaîner, tout le monde n’a pas forcément de voiture. Mais nous aimons tous la montagne et vour n’avez pas besoin d’attendre un ‘organisateur connu’ pour vous dire ce que vous devez faire maintenant. »

Tandis que moi, Klee, j’étais enchaîné à l’excavatrice, je disais « Ceci n’est pas un jeu. Ce n’est pas un spectacle. Ce n’est pas fait pour les média. C’est pour empêcher cette profanation de se produire. »

La construction n’a été stoppée que pendant 2 heures, néanmoins elle a été stoppée. C’est du pouvoir. C’est un pouvoir que nous partageons tous. Si une, trois, six ou neuf personnes peuvent se mettre en travers du chemin des machines et dire « assez », imaginez ce qui pourrait advenir si chaqu’un d’entre nous tous se sentait concerné ?

Ce qui est en jeu, c’est nos prières, nos modes de vie, notre survie culturelle. C’est pourquoi il faut que cela cesse. C’est pourquoi nous disons ‘Pas de profanation pour des activités de récréation, protégez les Pics ! »

 

Pour plus d’information en Anglais et des dons (pour les frais de caution et de justice) : www.indigenousaction.org ou www.truesnow.org

Vidéo de Klee enchaîné, filmé par M.T. Garcia, sous-titres Ch. Prat

 

KLEE BENALLY S’ENCHAINE A UNE EXCAVATRICE

Par Brenda Norrell, Censored News

Traduction Christine Prat

Original article in English : Censored News photos-klee-benally-chained

Dimanche 14 août 2011

FLAGSTAFF, Arizona – Le Navajo Klee Benally s’est enchaîné à une excavatrice sur la Route de Snowbowl samedi 13 août, après qu’une machine ait interrompu une assemblée de prières sur les Pics San Francisco. Rudy Preston, agent de liaison avec la police de Protect the Peaks, et Mary Sojourner, écrivain, ont été arrêtés. Ils ont tous deux été libéré sous caution de la prison du comté de Coconino, d’après un message envoyé à Censored News à 1h30 du matin, dans la nuit de samedi à dimanche.

Enchaîné à une excavatrice, Klee déclara « C’est ici que nous traçons une ligne rouge, c’est ici que nons disons çà suffit ! »

« Vous êtes des criminels. Vous autorisez la profanation de ce qui nous est sacré. Vous menacez notre survie culturelle. »

« Quelle part de la notion de sacré ne comprenez-vous pas ? » poursuivit Benally. Ses mots furent répétés par des supporters rassemblés sur le site lorsque la police arriva et qu’un agent du Service des Forêts surgit des bois d’où il les avait filmés.

Benally, toujours enchaîné à l’excavatrice, ajouta « Ceci n’est pas un jeu. Ce n’est pas du spectacle. Ce n’est pas pour les média. C’est pour empêcher cette profanation de continuer. »

Ces mots furent répétés en écho par les autres Amérindiens rassemblés pour bloquer la destruction.

L’écrivain de Flagstaff Mary Sojourner et l’agent de liaison avec la police de Protect the Peaks Rudy Preston furent arrêtés sur place. Preston a été inculpé de deux chefs de trouble à l’ordre publique et d’intrusion illicite. Sojourner a été inculpée tard dans la soirée de dimanche. Klee Benally a été cité à comparaître pour trouble à l’ordre publique puis relâché.

Klee Benally a une réputation internationale comme chanteur du groupe de frères et sœur Navajo Blackfire et comme organisateur d’efforts de défense des San Francisco Peaks contre la destruction.

Mary Sojourner est auteur de deux romans, Sisters of the Dream et Going Through Ghosts ; d’un recueil de nouvelles, Delicate ; d’un recueil d’essais, Bonelight : ruin and grace in the New Southwest ; de mémoirs, Solace : rituals of loss and desire et She Bets Her Life.

Avant l’action de ce dimanche, 17 personnes avaient été arrêtées au cours des huit derniers jours, alors que des Navajos, des Hualapais, des Hopis, des O’odham et d’autres Amérindiens protestaient contre la destruction des montagnes sacrées.

Il est demandé aux touristes de boycotter la station Arizona Snowbowl, propriété d’Eric Borowsky de Scottdale (Arizona).

Pendant la semaine d’action, Protect the Peaks a manifesté devant le siège du Service des Forêts, l’Hôtel de Ville de Flagstaff, et le siège de High Desert Investment Company. High Desert Investment Company, responsable de l’abattage massif d’arbres sur les Pics San Francisco, est la propriété de G. Allen Ribelin, qui possède aussi High Investment Logging à Flagstaff.

La station Arizona Snowbowl a l’intention de fabriquer de la neige pour les touristes à partir d’eaux usées recyclées. Treize Nations Amérindiennes considèrent les montagnes comme sacrées. Les « medicine men » y cueillent des plantes médicinales et y organisent des cérémonies.

L’abattage d’arbres plusieurs fois centenaires a déjà commencé, pour faire passer le pipeline (qui doit amener les eaux usées) et autres projets de l’industrie du tourisme.

Les jeunes Amérindiens sont prêts à se faire arrêter pour mettre un terme à la destruction.

 

Plus d’infos en Anglais :
www.indigenousaction.org
www.truesnow.org

Plus de photos sur Censored News

 

BLACKFIRE dans la lutte : alors que le chanteur et guitariste Klee s’enchaînait sur le site des travaux, Jeneda et Clayson transmettaient le message au festival où le groupe devait se produire. Voir la vidéo sur youtube :

http://www.youtube.com/watch?v=yOnsbc97kk8

 

Lettres et courriels de soutien ou de protestation
Voir Page SAVE THE PEAKS / SAUVEZ LES PICS